Vivre un campus bas carbone

8 900 tCO2e en 2023
Objectif : <8000 tCO2e en 2026

La stratégie bas-carbone de l’ISAE-SUPAERO

Dans son Contrat d’Objectif et de performance, l’ISAE-SUPAERO s’est engagé à émettre moins de 8000 tonnes CO2e en 2026, soit réduire de 25% les émissions de GES par rapport à 2019.

Les établissements publics sont tenus légalement de publier leur bilan d’émissions de GES tous les trois ans. C’est-à-dire qu’ils doivent mesurer les émissions de GES induites par l’ensemble de leurs activités. L’ISAE-SUPAERO va encore plus loin, dans le cadre de son plan horizons, en calculant et en publiant son bilan d’émissions GES tous les ans. Cela permet de suivre au plus près l’évolution des émissions et d’orienter des actions de façon à les limiter. De plus, l’institut n’a pas attendu l’obligation réglementaire de 2023, pour réaliser son bilan GES en considérant l’ensemble de ses activités. En effet, il réalise un son bilan carbone et calcule les quantités de GES émises pour l’ensemble de son activité selon 6 postes : achats, déplacements, énergie, immobilisations, production de froids, déchets, depuis 2019.

Les résultats

Répartition des émissions de GES selon les postes d'émissions ISAE-SUPAERO 2024

8 925 tCO2e (objectif 2023 < 9 200 tCO2e tenu)

En 2023, l’ISAE-SUPAERO a émis 8 925 tCO2e. Cela équivaut à 1 160 tours du monde en voiture. C’est l’empreinte carbone annuelle moyenne de 990 Français. L’objectif pour 2023 était d’émettre moins de 9 200 tCO2e, l’objectif est donc atteint. Les 3 principaux postes d’émissions sont : les achats, l’énergie et les déplacements.

Le travail porte ses fruits et les actions vont dans le bon sens, puisque grâce à de nombreux efforts, les émissions de l’institut sont en baisse depuis 2019 :

Evolution des émissions totales (tCO2e) ISAE-SUPAERO 2024

Les achats

4 910 tCO2e | 55%

Ces émissions liées aux achats sont principalement dues à l’extraction de matières premières, à l’énergie dépensée pour la fabrication et au transport.

Ce poste inclut toutes les données pour lesquelles nous n’avons pas d’informations quantitatives et pour lesquelles nous utilisons donc la donnée monétaire. C’est-à-dire que nous traduisons des euros dépensés directement en quantité de CO2e émises. Cette méthode n’est pas très fiable. Ce poste inclut également les repas. En 2023, 175 000 repas ont été consommés, ils ont émis 476 kgCO2e.

Les engagements de l’établissement pour réduire ce poste :

• Demander systématiquement aux fournisseurs de communiquer une évaluation des émissions de GES associées à leurs offres ;
• S’appuyer autant que possible (et toujours davantage) sur une donnée physique plutôt que sur une donnée monétaire pour obtenir une donnée plus fiable ;
• Au sein de chaque segment d’achat, identifier les achats à fort impact GES, proposer des actions pour réduire cet impact et les mettre en œuvre dans le plan actions achat.

Les déplacements

Répartition des émissions de GES selon le type de déplacement ISAE-SUPAERO 2024

1 665 tCO2e | 19%

Tous les déplacements comptent et ont un impact important sur le bilan global de l’école : déplacement domicile-travail, déplacements professionnels et déplacements des étudiants (domicile, stage, etc).

Les engagements de l’établissement pour réduire ce poste :

• Encourager l’usage de modes de transports alternatifs : vélo, covoiturage, transport en commun, train,
• Encourager les visioconférences,
• Organiser une compétition interservices / émissions CO2e par personne,
• Restreindre les stages ouvriers à l’Europe.

L’énergie

Energie 1 : émissions de GES par poste, en % ISAE-SUPAERO 2024

930 tCO2e | 10%

Environ 60% des émissions du poste énergie sont liées à la consommation de chaleur, environ 38% à la consommation d’électricité pour les serveurs, le matériel informatique, le matériel scientifique, l’éclairage, etc, et 2% à la consommation de gaz par le restaurant.

Entre 2019 et 2023, les émissions dues au chauffage sont passées de 1,6 tCO2e à 0,33 tCO2e. Cela s’explique par l’abandon des chaudières à gaz pour le raccordement au réseau de chaleur urbaine et par l’utilisation de chaleur fatale (=chaleur perdu). En effet, depuis 2022, l’école est reliée au réseau de chaleur Plaine Campus. Ce réseau permet de profiter de la chaleur émise par l’incinération des déchets à la centrale de valorisation des déchets du Mirail et par le super calculateur de l’Espace Clément Ader.

Les engagements de l’établissement pour réduire ce poste :

• Travaux de rénovation : isolation, gestion technique du bâtiment, relamping, mise en place d’un système de suivi des consommations, récupération de chaleur sur les Groupes Froid,
• Mise en œuvre d’un groupe de travail sobriété énergétique amené à réfléchir et à émettre des propositions sur :

o La modernisation du campus : généralisation de l’automatisation de la gestion du chauffage, de la lumière et du matériel informatique,
o L’organisation du temps de travail et utilisation des locaux : répartition des jours de fermeture, impact du télétravail, utilisation des équipements les plus énergivores (souffleries),
o La responsabilisation des équipes consommatrices via la décentralisation du budget « fluides ».


Encourager la mobilité douce sur le campus

Aujourd’hui, près de 30% des émissions de gaz à effet de serre français sont émises par les transports. Selon l’INSEE et le SDES, les trajets domicile-travail représentent, à lui seul, près de 17,4 millions de tonnes équivalent carbone émises chaque année, soit environ 13% des émissions liées au transport (hors aérien et maritime international). 98% de ces émissions sont dues à la voiture.
Au sein de l’ISAE-SUPAERO en 2023, les déplacements domicile-travail représentaient près de 5,5 des émissions de l’établissement. C’est le 4ème poste le plus émetteur. C’est pourquoi, il est primordial d’agir sur ce levier et de réduire l’usage individuel de la voiture thermique.

C’est, l’ISAE-SUPAERO a fait réaliser, en 2022, un diagnostic mobilité, afin de comprendre les habitudes des étudiants et personnels quant à leur déplacement domicile-travail.

Au sein des personnels de l’Institut, on note une population assez active avec 38% de déplacements effectués à vélo (37% en voiture, 12 % en transports en commun, 2% covoiturage). Ces chiffres renforcent la volonté d’agir et de promouvoir une mobilité douce sur le campus.

mobilité douce

La première alternative à l’usage individuel de la voiture thermique que l’on peut encourager est le vélo. L’Institut étant situé à proximité du canal du midi, il est très facile d’accès à vélo / trottinette / roller. Pour inciter à l’usage du vélo, l’école offres de nombreux aménagements (plus de 500 places de stationnement vélo, des bornes de réparations, des douches, …) des formations à l’usage du vélo et à la sécurité routière à vélo, etc.

Le vélo et les transports n’étant pas toujours les meilleures options pour certains personnels, en janvier 2022, l’institut à fait installer 8 bornes de recharges pour voitures électriques, chacune dotées de 2 points de charge, permettant ainsi la recharge de 16 véhicules électriques.


Manger bien, bon et bio !

L’ISAE-SUPAERO travaille et son prestataire de restauration, Elior, ont mise en place des mesures qui tendent à aller dans le sens d’une restauration durable sur le campus : tri des déchets, mesure régulière du gaspillage alimentaire, un menu végétarien proposé tous les jours.

restauration DD

Des plats végétariens à destination des populations qui préfèrent consommer sans viandes ou poissons sont servis quotidiennement. Ce stand attire près de 35 % des usagers. Cette action a un impacte non négligeable sur les émissions de gaz à effet de serre, quand on sait qu’un repas végétarien émet prêt de 14 fois moins qu’un repas avec de la viande rouge.

En 2024, l’ISAE-SUPAERO et Elior expérimentent une démarche encore plus affirmée vers la décarbonation avec le projet « Good & Green » qui démarrera à la prochaine rentrée scolaire.


Semaine Campus Vert

La transition écologique est un sujet important et en croissance sur le campus de l’ISAE-SUPAERO, avec la publication de la feuille de route Horizons, qui met les enjeux environnementaux au cœur de l’engagement de l’école. Dans ce contexte de prise de conscience environnementale, depuis 2022, le pôle environnement du BDE de l’ISAE-SUPAERO met en place tous les ans la « Semaine Campus Vert ». Durant cette semaine les étudiants et les personnels sont invités à participer à des ateliers, des conférences, des défis, ... L’objectif de cette semaine est de faire prendre conscience aux participants de l’urgence écologique et de démontrer qu’il est possible d’avoir un mode de vie bas-carbone sans tomber dans la privation et la frustration.

Semaine Campus Vert 2022

En 2024, la Semaine Campus Verte s’est déroulée du 8 au 12 janvier. Tous les soir des conférences étaient organisées. Les conférences d’Arthur Keller, spécialiste des risques systémiques et de Julien Marcinkowski, alumni de l’ISAE-SUPAERO, notamment, ont attirées de nombreux participants. Les défis ont également connus de l’angoument tant auprès des élèves que des enseignants chercheurs.
Le fonctionnement de la Semaine Campus Vert

En 2025, la Semaine campus vert se déroulera du 20 au 26 janvier.


Un patrimoine en pleine transition écologique

patrimoinetransitionéco2022

Depuis plusieurs années, l’école a réalisé de gros travaux de rénovation énergétique. Changement de la source de chauffage, isolation thermique des bâtiments, installation de panneaux solaires, rénovation de l’éclairage… Ces nombreux travaux ont permis de rendre l’institut moins dépendant des énergies fossiles.

En parallèles des travaux de rénovation, l’école a mis en place en 2024 un groupe de travail sur la sobriété énergétique composé de représentants de divers services. Ce groupe a pour objectif de déterminer ce qui est envisageable et acceptable en termes d’automatisation, d’organisation du temps de travail et d’utilisation des locaux.

Photo actu 910x510


Décarbonation des achats de l’ISAE-SUPAERO

Le domaine des achats, du fait du cycle de vie des produits (de l’extraction des matières premières, en passant par leur fabrication, l’emballage, leur livraison, et en terminant par leur évacuation finale) est un domaine très émetteur de GES (Gaz à Effets de Serre). En effet, dans le bilan carbone 2023 de l’ISAE-SUPAERO, la part des achats s’élève à plus de 50% des émissions, correspondant à près de 5000 tCO2e par an.

Une étape cruciale dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre liées aux achats c’est l’anticipation qui permet un bon sourcing. En anticipant les besoins à venir, il est possible de regrouper les commandes, de prendre le temps de trouver des alternatives plus écologiques (comme des produits d’occasion ou reconditionnés), de trouver des produits moins consommateurs, et de favoriser un transport moins émetteur, sans quoi une décarbonation significative ne sera pas possible.

outilachatsdécarbonnation2022

La réussite de la diminution des émissions de ce domaine n’est pas du seul ressort du service achats, il en revient à tous les prescripteurs (toutes personnes ayant besoin de passer commande) de multiplier les efforts en anticipant et questionnant les besoins par le biais de sourcing bien préparé en collaboration avec les acheteurs, pour sonder les solutions disponibles sur le marché des fournisseurs et organiser le choix des meilleures solutions.

L’important dans la réduction des impacts des achats c’est également le partenariat avec les fournisseurs. En effet, aujourd’hui il faut étudier avec eux les différents impacts de leur offre en leur demandant le plus d’information possible sur la provenance du produit : matière première, processus de fabrication, consommation, durée de vie, recyclage, … Cela permet d’aller au-delàs du coût monétaire et de prendre en compte le coût total.

Le développement durable se réfléchit à toutes les étapes d’un achat (source : RES’OCC)

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