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Notre feuille de route

Nous engager durablement vers de nouveaux « Horizons »

Mis à jour le 06 juin 2025

Notre monde fait face à de grands défis technologiques, sanitaires et environnementaux. S’ils sont de natures diverses, ils partagent un point commun : leur grande complexité, qui mêle des dimensions scientifiques et sociales. C’est le métier des ingénieurs de faire le pont entre science et société, en s’appuyant sur la première pour agir concrètement au sein de la seconde. Pour adresser la complexité de ces défis, les ingénieurs ont donc une voix à porter et des solutions à proposer.

Les ingénieurs doivent prendre part au débat public et exercer leur rôle d’ingénieurs-citoyens

Notre monde fait face à de grands défis technologiques, sanitaires ou environnementaux. S’ils sont de natures diverses, ils partagent un point commun : leur grande complexité, qui mêle des dimensions scientifiques et sociales.

C’est le métier des ingénieurs de faire le pont entre science et société, en s’appuyant sur la première pour agir concrètement au sein de la seconde. Leur rôle est crucial pour adresser la complexité de ces défis en proposant des solutions ambitieuses, scientifiquement solides et socialement acceptables. Les ingénieurs ont donc une voix à porter et pourtant on ne les entend que trop rarement dans le débat public.

L’enseignement supérieur et la recherche sont des leviers majeurs de la transition vers une société durable. Ces dernières années, la sensibilité de nos étudiants aux questions de climat est devenue très prégnante, comme l’atteste leur participation croissante aux modules de formation dédiés que nous avons mis en place depuis une dizaine d’années. Leur mobilisation, massive et inédite, nous encourage à aller plus loin dans nos réflexions sur notre contribution à cette transition.

Une grande école d’ingénieur comme la nôtre reste fondamentalement attachée à la notion de progrès développée au siècle des Lumières. Nous croyons que les avancées de la science doivent permettre à l’humanité de prendre graduellement son destin en main, pour peu qu’elle en fasse bon usage. Et nous sommes conscients que nous avons un rôle particulier à jouer dans ce sens, en contribuant par notre recherche à l’avancée des connaissances, et surtout en formant les jeunes ingénieurs pour qu’ils en fassent le meilleur usage. Nous nous y attachons résolument.

La transition écologique est le défi majeur qui attend le secteur aéronautique

L’histoire de l’aéronautique et du spatial est celle d’une industrie pionnière qui a réalisé l’un des plus anciens rêves de l’humanité. Traverser l’Atlantique en avion ou envoyer un humain sur la Lune : depuis un siècle, les ingénieurs aérospatiaux ont montré à de multiples reprises qu’ils étaient capables de faire ce que beaucoup croyaient impossible. Ils peuvent contribuer à faire de même pour le défi de la transition écologique.

Ils ont déjà beaucoup apporté au diagnostic de la situation : c’est d’abord grâce aux ballons et aux avions que la science de l’atmosphère a pu se constituer ; plus récemment, c’est grâce aux satellites d’observation mis en orbite ces dernières décennies qu’il a été possible de mesurer, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, l’état de l’atmosphère et des océans sur l’ensemble de la surface du globe. Sans cela, il aurait été impossible de comprendre les phénomènes et de valider les modèles scientifiques du réchauffement climatique. Il leur faut aujourd’hui s’investir pour réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre, et d’abord dans leur propre domaine, qui n’est pas celui où ce sera le plus facile.

En à peine 100 ans, les ingénieurs aéronautiques ont inventé, sécurisé et démocratisé le transport aérien. On ne s’en étonne plus, mais n’est-il pas extraordinaire qu’il soit aujourd’hui plus rapide, plus confortable, plus sûr et moins cher de prendre l’avion que la voiture ou le train, dès lors que l’on veut franchir des distances supérieures à 1000 km ? L’efficacité énergétique du transport aérien a connu des progrès tout aussi impressionnants. Mais cela ne suffit pas. Après avoir inventé, sécurisé et démocratisé le transport aérien, nous devons désormais le décarboner. C’est un nouvel enjeu, un nouveau défi, d’ambition comparable aux précédents : il nous faut inventer de nouveaux avions en jouant sur tous les ressorts de la technologie et de la créativité de nos ingénieurs.

Les pistes technologiques sont identifiées : sources d’énergie, matériaux, structure, aérodynamique, moteurs… ; il y a un chantier considérable pour faire mûrir toutes ces technologies et les amener au niveau de fiabilité et de sécurité requis pour le transport aérien. C’est le travail d’une nouvelle génération d’ingénieurs qui devront inventer de nouveaux appareils, décarbonés et toujours aussi fiables et compétitifs, en s’appuyant sur les dernières avancées scientifiques : c’est un challenge fabuleux pour les décennies à venir

L’ISAE-SUPAERO s’engage durablement aujourd’hui

Le modèle de formation des grandes écoles d’ingénieur françaises allie une exigence de haut niveau scientifique, une large ouverture multidisciplinaire et l’engagement auprès des entreprises et au sein de la société. Nos étudiants ont donc vocation à devenir des acteurs de la transition écologique.
L’esprit pionnier et le potentiel d’innovation inscrits dans l’ADN des ingénieurs aéronautiques, et en particulier de ceux de l’ISAE-SUPAERO, nous encouragent à aller encore plus loin.

Pendant un an, nous avons mobilisé plusieurs groupes de travail, étudiants, enseignants-chercheurs, partenaires industriels, instances de gouvernance pour approfondir et reformuler notre engagement stratégique en faveur du développement durable. Nous avons, tous ensemble, regardé en face ce formidable défi, et nous sommes convaincus qu’il représente aussi une formidable opportunité pour nos étudiants. Nous sommes en effet convaincus qu’il est possible de transformer le secteur aérospatial dans les prochaines décennies pour en faire une composante majeure d’une société durable. Le spatial jouera un rôle toujours plus important dans la surveillance de l’état de notre planète, et le transport aérien pourra être décarboné, de manière à continuer à répondre aux besoins de transport à grande distance des prochaines générations sans impact sur le climat.

Nous avons le devoir de nous engager sans plus attendre dans ce sens :

pour jouer notre rôle au sein du secteur aérospatial, en assumant notre responsabilité de préparation de l’avenir et d’anticipation des transformations nécessaires,
pour répondre aux attentes de nos étudiants actuels et à venir et de nos collaborateurs,
pour rester fidèle à notre histoire et à notre devise « L’excellence, passionnément », en formant les ingénieurs qui seront à la pointe de la transformation du secteur aérospatial.

Nous avons donc pris l’engagement de mobiliser nos compétences pédagogiques et notre expertise scientifique pour contribuer à construire les composantes aéronautique et spatiale d’une société durable, et en particulier pour inventer le transport aérien décarboné de demain. Cet engagement, nous le déclinons au sein d’une stratégie renouvelée en matière de développement durable : HORIZONS.

Le but de la démarche est triple :

faire de l’Institut un acteur engagé de la durabilité des mobilités aéronautiques et du secteur spatial, en formant les ingénieurs et cadres qui relèveront ce challenge, et en orientant nos activités de recherche et d’innovation dans ce sens,
donner à nos futurs diplômés les clés pour contribuer au débat public sur la transition énergétique et la société durable, en nous appuyant sur l’approche scientifique et leur capacité à maîtriser les systèmes complexes,
poursuivre la réduction de l’empreinte carbone de nos activités et de notre campus.

L’ISAE-SUPAERO forme depuis 1909 des ingénieurs-système, avec une approche globale, qui contribuent, par leur excellence, à l’émergence de solutions, et qui sont capables de résoudre des problèmes majeurs et de s’engager positivement pour l’avenir de la société. Nous formons des citoyens à l’esprit critique, conscients des évolutions du monde et du fait que sciences et techniques sont au cœur des grands enjeux sociétaux.

L’industrie aéronautique est en mutation permanente. Elle doit aujourd’hui se repenser, se transformer, se réinventer. Elle va avoir besoin de visions nouvelles, de compétences différentes et émergentes. A l’ISAE-SUPAERO, nous avons un rôle à jouer dans cette aventure en préparant nos diplômés à transformer et réinventer le secteur aéronautique et spatial du futur et à s’investir dans de grands projets pionniers comme ils l’ont fait depuis le début du XX^e siècle, et en contribuant aux recherches dans ce sens.

Le déploiement de cette stratégie doit aussi être l’occasion de fédérer notre communauté autour d’un projet collectif ambitieux et indispensable pour l’avenir. Ensemble, nous nous engageons durablement vers de nouveaux horizons !

Ensemble, nous nous engageons durablement vers de nouveaux horizons !

Marie-Hélène Baroux Directrice générale de l’ISAE-SUPAERO

Face au réchauffement climatique, chacun est appelé à contribuer : le temps n’est plus au constat, encore moins au déni. L’enseignement supérieur et la recherche sont des leviers majeurs de la transition vers une société durable. Ces dernières années, la sensibilité de nos étudiants aux questions d’environnement est devenue prégnante, comme l’attestent leur participation et intérêt sur des enseignements et projets dédiés.

Approfondir notre réflexion sur les transitions

La mobilisation, massive et inédite, de nos étudiants nous a encouragé à aller plus loin dans nos réflexions sur la contribution de notre Institut à la transition vers une société durable. Pendant l’année 2021, plusieurs groupes de travail, étudiants, enseignants-chercheurs, partenaires industriels, instances de gouvernance ont donc été mobilisés pour approfondir et reformuler notre engagement stratégique en faveur du développement durable.

Pour que l’ISAE-SUPAERO joue son rôle au sein du secteur aérospatial, en assumant notre responsabilité de préparation de l’avenir et d’anticipation des transformations nécessaires.
Pour répondre aux attentes de nos étudiants actuels et à venir, et à celles des collaborateurs de notre établissement.
Pour rester fidèle à notre histoire et à notre devise « l’excellence passionnément », en formant les ingénieurs qui seront à la pointe de la transformation du secteur aérospatial.

Notre engagement : « Horizons »

Nous avons pris l’engagement de mobiliser nos compétences pédagogiques et notre expertise scientifique pour contribuer à construire les composantes aéronautique et spatiale d’une société durable, et en particulier pour inventer le transport aérien décarboné de demain.

Notre engagement est décliné au sein d’une stratégie renouvelée en matière de Développement Durable : « Horizons ».

Notre triple objectif

Faire de l’Institut un acteur engagé de la durabilité des mobilités aéronautiques et du secteur spatial, en formant les ingénieurs et cadres qui relèveront ce challenge, et en orientant nos activités de recherche et d’innovation dans ce sens.

Donner aux futurs diplômés les clés pour contribuer au débat public sur la transition énergétique et la société durable, en s’appuyant sur l’approche scientifique et leur capacité à maîtriser les systèmes complexes.

Poursuivre la réduction de l’empreinte carbone de nos activités et de notre campus.

" Le déploiement de notre stratégie est aussi l’occasion de fédérer une communauté autour d’un projet collectif ambitieux et indispensable pour l’avenir. "

Marie-Hélène Baroux Directrice générale de l'ISAE-SUPAERO

Nos engagements forts

Depuis 2021, notre Institut est engagé pour réduire son impact environnemental.

gestion du campus,
intégration des sujets de décarbonation de l’aviation dans les enseignements et la recherche…

De nombreuses actions ont été identifiées et certaines ont été menées ou sont en cours.

Notre feuille de route est en lien avec trois objectifs de notre contrat d’objectifs et de performance à atteindre d’ici à 2026.

+50 %

des projets de recherche visant la décarbonation ou en lien avec la transition vers l’aérospatial soutenable

+3 000 ECTS

« développement durable » délivrés

- de 8 000

tCO2e émises par an

Notre feuille de route « Horizons »

Prochainement

Comprendre les enjeux via notre Référentiel aviation et climat

Mis à jour le 04 août 2025

Un rapport de référence

Ces questions ont motivé l’écriture d’un rapport de référence au sein de l’ISAE-SUPAERO. L’objectif de nos travaux n’est pas de prendre parti ni de répondre aux différentes questions évoquées, car les réponses dépendent en grande partie de choix de société et d’évolutions technoéconomiques impossibles à prédire avec certitude.

En revanche, l’objectif de notre rapport est de fournir à chacun, à partir de notre position de scientifiques, les éléments nécessaires à la construction d’opinions éclairées sur ces questions, aussi objectivement que possible. Par effet d’entraînement, nous espérons aussi via ce rapport susciter des débats et ainsi participer à l’émergence d’un positionnement collectif sur les enjeux aviation et climat qui sont cruciaux.

Les messages clés de notre Référentiel « aviation et climat »

Les enjeux aviation et climat

Notre Référentiel « aviation et climat » a pour vocation de fournir des éléments scientifiques utiles à la compréhension des enjeux aviation et climat. Ces travaux ont été soumis à un processus de relecture spécifique, intégrant à la fois du personnel de l’ISAE-SUPAERO et des chercheurs extérieurs issus de différents instituts.

Les 5 messages clés issus de notre rapport

Impact climatique de l’aviation : des estimations qui dépendent du périmètre

L’aviation contribue à l’accentuation du réchauffement climatique via ses émissions de CO2 et plusieurs effets non-CO2 comme les traînées de condensation. L’évaluation de l’impact du secteur aérien peut se limiter aux seules émissions de CO2, ou bien considérer l’ensemble des effets. Dans le premier cas, l’aviation commerciale a été responsable de 2,6 % des émissions anthropiques mondiales de CO2 en 2018. Si l’on considère l’ensemble des effets (CO2 et non-CO2), l’aviation commerciale a représenté 5,1 % de l’impact climatique sur la période 2000-2018.

Effets non-CO2 : des stratégies prometteuses

Les stratégies spécifiques de réduction des effets non-CO2 représentent un levier majeur pour limiter l’impact climatique de l’aviation. En raison de la courte durée de vie des effets non-CO2, ces stratégies peuvent être efficaces rapidement. Même si des travaux de recherche sont encore nécessaires pour réduire les incertitudes, ces stratégies pourraient être déployables à brève échéance. Néanmoins, ces mesures ne peuvent pas se substituer aux efforts de réduction des émissions de CO2 du secteur.

Effets CO2 : des opportunités technologiques limitées à court terme

D’ici 2050, des solutions de rupture permettent d’envisager un avion bas-carbone. À plus court terme, pour diminuer les émissions de CO2 dans les délais impartis par l’urgence climatique, les seuls leviers matures sont les améliorations incrémentales de l’efficacité des avions et l’utilisation des biocarburants. Néanmoins, les améliorations incrémentales sont en passe d’atteindre des limites technologiques, alors que les contraintes de disponibilité énergétique, de capacité de production et de concurrence sur les usages risquent de limiter la disponibilité des biocarburants.

Un arbitrage nécessaire entre le niveau de trafic et la part du budget carbone mondial allouée au secteur aérien

Hormis les leviers technologiques et opérationnels, le niveau de trafic et la part du budget carbone mondial allouée à l’aviation sont les deux paramètres qui déterminent la durabilité d’une trajectoire pour le secteur aérien. Leur valeur doit être fixée par des décisions d’ordre politique. Les limites sur la capacité du secteur aérien à diminuer rapidement ses émissions de CO2 impliquent que, si le trafic croît au rythme envisagé par l’industrie aéronautique, alors il consommera une part plus importante du budget carbone que sa part actuelle des émissions, nécessitant ainsi que d’autres secteurs d’activité réduisent leurs émissions plus rapidement que la moyenne.

Des incertitudes sur la disponibilité énergétique

La décarbonation des carburants pour l’aviation pourrait être limitée par la disponibilité en ressources énergétiques bas-carbone. Leur utilisation massive pourrait alors entraîner un déplacement de problème environnemental, notamment lié à l’usage des sols. De façon générale, il est nécessaire de penser la transition du secteur aérien de manière systémique dans le cadre des limites planétaires.

Consulter notre Référentiel "aviation et climat"

Vivre un campus bas carbone

Mis à jour le 06 juin 2025

Pourquoi une stratégie bas carbone ?

Un constat mondial

L’augmentation de la concentration en gaz à effet de serre (GES) et notamment celle du CO2 dans l’atmosphère a déjà conduit à un réchauffement global de plus de 1,1 °C par rapport à l’ère préindustrielle et pourrait atteindre +6 à +7 °C d’ici à la fin du siècle (à titre de comparaison, le dernier âge glaciaire était plus froid de seulement 4 à 5 °C par rapport à l’ère préindustrielle).

Les conséquences de cette augmentation brutale des températures mettent en péril le développement de nos sociétés. Pour réduire au maximum le réchauffement climatique et ses impacts, il est donc impératif de limiter nos émissions de GES le plus rapidement possible.

Dans ce cadre, l’État français s’est doté d’une stratégie (SNBC) et s’est engagé à réduire de 55 % ses émissions de GES en 2030 par rapport à celle de 1990 et souhaite atteindre la neutralité carbone dès 2050. À l’échelle internationale, l’Accord de Paris, signé par 195 pays en 2015, vise à contenir le réchauffement climatique « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C ». Ces deux accords signifient que nous devons réduire nos émissions de GES de 5 à 10 % par an (en fonction des scénarios et des hypothèses) à compter de maintenant.

Une obligation réglementaire

Les établissements publics sont tenus légalement de publier leur bilan d’émissions de GES tous les trois ans. C’est-à-dire qu’ils doivent mesurer les émissions de GES induites par l’ensemble de leurs activités.

Notre réaction : la réalisation annuelle d’un bilan carbone

Conscient de ce constat mondial, nous n’avons pas attendu l’obligation réglementaire de 2023, pour réaliser notre bilan GES, dès 2019, afin d’objectiver l’ensemble de nos activités fortement émettrices et d’identifier les différents leviers permettant de réduire celui-ci. À l’ISAE-SUPAERO, nous sommes allés encore plus loin, dans le cadre de notre plan « Horizons », en calculant et en publiant notre bilan d’émissions GES tous les ans.

Notre bilan carbone a été effectué sur un large périmètre incluant notamment les mobilités internationales (étudiants et personnels). Nous avons identifié six postes prioritaires :

les achats,
la mobilité,
l’énergie,
l’alimentation,
le numérique,
les immobilisations.

Nous réalisons un notre bilan carbone annuel et calculons les quantités de GES émises pour l’ensemble de notre activité, depuis 2019, selon 6 postes :

achats,
déplacements,
énergie,
immobilisations,
production de froids,
déchets.

Cela nous permet de suivre au plus près l’évolution de nos émissions et d’orienter nos actions de façon à les limiter.

Nos résultats

Notre travail porte ses fruits et nos actions vont dans le bon sens, puisque grâce à de nombreux efforts, les émissions de notre institut sont en baisse depuis 2019. En 2023, l’ISAE-SUPAERO a émis 8 925 tCO2e. Cela équivaut à 1 160 tours du monde en voiture. C’est l’empreinte carbone annuelle moyenne de 990 Français. Notre objectif pour 2023 était d’émettre moins de 9 200 tCO2e, notre objectif est donc atteint !

Marie-Hélène Baroux Directrice générale ISAE-SUPAERO

Nos achats

4 910 tCO2e | 55%

Les émissions liées à nos achats sont principalement dues à l’extraction de matières premières, à l’énergie dépensée pour la fabrication et au transport.

Ce poste inclut toutes les données pour lesquelles nous n’avons pas d’informations quantitatives et pour lesquelles nous utilisons donc la donnée monétaire. C’est-à-dire que nous traduisons des euros dépensés directement en quantité de CO2e émises. Cette méthode n’est pas très fiable. Ce poste inclut également les repas. En 2023, 175 000 repas ont été consommés, ils ont émis 476 kgCO2e.

Nos engagements pour réduire ce poste

Demander systématiquement aux fournisseurs de communiquer une évaluation des émissions de GES associées à leurs offres.
S’appuyer autant que possible (et toujours davantage) sur une donnée physique plutôt que sur une donnée monétaire pour obtenir une donnée plus fiable.
Au sein de chaque segment d’achat, identifier les achats à fort impact GES, proposer des actions pour réduire cet impact et les mettre en œuvre dans notre plan actions achat.

Nos déplacements

1 665 tCO2e | 19%

Tous nos déplacements comptent et ont un impact important sur le bilan global de l’école : déplacement domicile-travail, déplacements professionnels et déplacements des étudiants (domicile, stage, etc).

Nos engagements pour réduire ce poste

Encourager l’usage de modes de transports alternatifs : vélo, covoiturage, transport en commun, train.
Encourager les visioconférences.
Organiser une compétition interservices / émissions CO2e par personne.
Restreindre les stages ouvriers à l’Europe.

Notre énergie

930 tCO2e | 10%

Environ 60% de nos émissions du poste énergie sont liées à la consommation de chaleur, environ 38% à la consommation d’électricité pour les serveurs, le matériel informatique, le matériel scientifique, l’éclairage, etc, et 2% à la consommation de gaz par le restaurant.

Entre 2019 et 2023, nos émissions dues au chauffage sont passées de 1,6 tCO2e à 0,33 tCO2e. Cela s’explique par notre abandon des chaudières à gaz pour le raccordement au réseau de chaleur urbaine et par l’utilisation de chaleur fatale (=chaleur perdue). En effet, depuis 2022, notre école est reliée au réseau de chaleur Plaine Campus. Ce réseau permet de profiter de la chaleur émise par l’incinération des déchets à la centrale de valorisation des déchets du Mirail et par le super calculateur de l’Espace Clément Ader.

Nos engagements pour réduire ce poste

Travaux de rénovation : isolation, gestion technique du bâtiment, relamping, mise en place d’un système de suivi des consommations, récupération de chaleur sur les Groupes Froid.
Mise en œuvre d’un groupe de travail sobriété énergétique amené à réfléchir et à émettre des propositions sur :
- la modernisation du campus (généralisation de l’automatisation de la gestion du chauffage, de la lumière et du matériel informatique),
- l’organisation du temps de travail et utilisation des locaux (répartition des jours de fermeture, impact du télétravail, utilisation des équipements les plus énergivores [souffleries]),
- la responsabilisation des équipes consommatrices via la décentralisation du budget « fluides ».

L’impact des transports dans les émissions GES

Aujourd’hui, près de 30 % des émissions de gaz à effet de serre français sont émises par les transports. Selon l’INSEE et le SDES, les trajets domicile-travail représentent, à eux seuls, près de 17,4 millions de tonnes équivalent carbone émises chaque année, soit environ 13 % des émissions liées au transport (hors aérien et maritime international). 98 % de ces émissions sont dues à la voiture.

Notre diagnostic mobilité

Au sein de l’ISAE-SUPAERO en 2023, nos déplacements domicile-travail représentaient près de 5,5 des émissions de l’établissement. C’est le 4ème poste le plus émetteur. C’est pourquoi, il a été primordial d’agir sur ce levier et de réduire l’usage individuel de la voiture thermique.

À l’ISAE-SUPAERO, nous avons fait réaliser, en 2022, un diagnostic mobilité, afin de comprendre les habitudes de nos étudiants et personnels quant à leur déplacement domicile-travail.

Nos chiffres

Au sein des personnels de notre Institut, on note une population assez active avec 38% de déplacements effectués à vélo (37% en voiture, 12 % en transports en commun, 2% covoiturage). Ces chiffres renforcent notre volonté d’agir et de promouvoir une mobilité douce sur notre campus.

Nos alternatives douces

La première alternative à l’usage individuel de la voiture thermique que l’on peut encourager est le vélo. Notre Institut étant situé à proximité du canal du Midi, il est très facile d’accès à vélo / trottinette / roller. Pour inciter à l’usage du vélo, notre école offre de nombreux aménagements (plus de 500 places de stationnement vélo, des bornes de réparations, des douches…) des formations à l’usage du vélo et à la sécurité routière à vélo, etc.

Le vélo et les transports n’étant pas toujours les meilleures options pour certains personnels, en janvier 2022, notre Institut a fait installer 8 bornes de recharges pour voitures électriques, chacune dotée de 2 points de charge, permettant ainsi la recharge de 16 véhicules électriques.

Favoriser les déplacements durables sur notre campus

Bénéficiant d’un cadre propice à la mobilité douce, notre campus ISAE-SUPAERO situé à proximité du canal du midi offre la possibilité à nos collaborateurs et à nos étudiants de se rendre sur le lieu de travail/cours à vélo.

Aujourd’hui, notre établissement bénéficie d’une population assez active à vélo qui représente environ 20 % du personnel/étudiants. Un chiffre qui s’explique par l’aménagement du site avec notamment son immense parc à vélos qui profite à tous ainsi que de nombreux accès directs sur le canal du midi.

Allons-Y A Vélo

Notre école a également participé à l’opération « AYAV » (Allons-Y A vélo). Cette opération propose aux entreprises de se challenger durant une semaine en incitant un maximum de leurs collaborateurs à se rendre sur leur lieu de travail à vélo.

A l'ISAE-SUPAERO, nous avons reçu le premier prix en 2018.

L'opération AYAV a été initiée en 2005 par l’Association Vélo Toulouse, l’opération est aujourd’hui organisée deux fois par an, en hiver et au printemps, par Deux Pieds Deux Roues et la Maison du Vélo. La campagne est menée via un réseau de référents motivés dans les entreprises, administrations, écoles, collèges et lycées de la région toulousaine.

Nous avons mis en place, avec notre prestataire de restauration, Elior, des mesures qui tendent à aller dans le sens d’une restauration durable sur notre campus :

tri des déchets,
mesure régulière du gaspillage alimentaire,
un menu végétarien proposé tous les jours.

Vers des menus plus décarbonés

Des plats végétariens à destination des populations qui préfèrent consommer sans viandes ou poissons sont servis quotidiennement. Ce stand attire près de 35 % des usagers. Cette action a un impact non négligeable sur les émissions de gaz à effet de serre, quand on sait qu’un repas végétarien émet prêt de 14 fois moins qu’un repas avec de la viande rouge.

En 2024, l’ISAE-SUPAERO et Elior ont expérimenté une démarche encore plus affirmée vers la décarbonation avec le projet « Good & Green » !

La transition écologique à l’ISAE-SUPAERO

La transition écologique est un sujet important et en croissance sur notre campus de l’ISAE-SUPAERO, avec la publication de la feuille de route « Horizons », qui met les enjeux environnementaux au cœur de l’engagement de notre école. Dans ce contexte de prise de conscience environnementale, depuis 2022, le pôle environnement de notre BDE met en place tous les ans la « Semaine Campus Vert ».

Une semaine pour la prise de conscience

Durant cette semaine, nos étudiants et nos personnels sont invités à participer à des ateliers, des conférences, des défis… L’objectif de cette semaine est de faire prendre conscience aux participants de l’urgence écologique et de démontrer qu’il est possible d’avoir un mode de vie bas-carbone sans tomber dans la privation et la frustration.

En 2024

La Semaine Campus Vert s’est déroulée du 8 au 12 janvier. Tous les soirs, des conférences étaient organisées. Les conférences d’Arthur Keller, spécialiste des risques systémiques et de Julien Marcinkowski, alumni de l’ISAE-SUPAERO, notamment, ont attiré de nombreux participants. Les défis ont également connus de l’engouement tant auprès des élèves que des enseignants chercheurs.

En 2025

La Semaine Campus Vert s’est déroulée du 20 au 26 janvier.

Explorer, partager, transformer

Mis à jour le 06 juin 2025

Un aperçu de nos initiatives pour la transition à l’échelle internationale

L’ISAE-SUPAERO a accueilli les 7 et 8 février le congrès international MEA - More Electric Aircraft, en collaboration avec la 3AF Association Aéronautique et Astronautique de France, la SEE Société de l’électricité, de l’électronique et des technologies de l’information et de la communication.

260 professionnels de l’industrie, la recherche et les agences se sont réunis pour une édition passionnante afin de partager idées, résultats de recherche, solutions liées aux développements technologiques et futurs associés aux avions plus/tout électriques. La transition vers des aéronefs plus électriques, motivée par l’objectif ambitieux de réduire à zéro les émissions de carbone de l’aviation civile d’ici à 2050, est un défi croissant pour l’industrie et la société.

Pendant 2 jours, la communauté s’est réunie sur le campus à travers des conférences, deux sessions posters et une exposition pour promouvoir les innovations et nouvelles technologies pour l’avion électrique.

Quelques chiffres clés :

260 visiteurs accueillis,
15 pays représentés,
80 sociétés et universités,
plus de 160 industriels.

Délégation d’étudiants au ministère de la transition écologique

L’un des objectifs de notre Institut est de renforcer le lien entre la sphère publique et ses étudiants, pour accompagner ces derniers dans la connaissance des institutions et des mécanismes de prise de décision politique.

Dans ce cadre, une délégation d’étudiants a assisté à la table ronde organisée par le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune au ministère de la transition écologique et de la cohésion des Territoires, en marge de l’ouverture du Salon International du Bourget.

Le débat relatif à de l’avenir du transport aérien a rassemblé autour du ministre : Bertrand Piccard pour la fondation Solar Impulse, Augustin de Romanet pour le groupe ADP, Diane Strauss pour Transport et Environnement et une étudiante du Groupe ISAE. Nos étudiants ont pu exprimer leur vision de l’avenir du secteur en ouverture des débats et échanger avec le ministre à la suite de l’événement.

Matinée débat impulsée par les députés à l’ISAE-SUPAERO

En septembre, dans le cadre des journées d’étude de la décarbonation de l’aviation, l’ISAE-SUPAERO a ouvert son campus au groupe Aéronautique et Espace de l’Assemblée nationale pour une matinée-débat.

« Décarboner l’aviation : qui a l’énergie ? » a rassemblé élus locaux, parlementaires, industriels, associations, journalistes et étudiants autour de plusieurs tables rondes au cours desquelles Marwan Lahoud, Président du Conseil d’administration de l’ISAE-SUPAERO et Laurent Joly, Directeur de l’Institute for Sustainable Aviation (ISA) sont intervenus aux côtés de différents acteurs publics et privés.

L’événement a été ouvert par les deux co-présidentes du groupe, Christine Arrighi et Cécile Rilhac, Olivier Lesbre, Directeur général de l’ISAE-SUPAERO et Joseph Risson, étudiant en 3^e année du cycle ingénieur, lauréat du prix 2023 de la Fondation Lopez-Loreta pour sa startup Viraj H2.

Le 22 novembre 2023, dans le cadre du 40^e anniversaire de l’Académie de l’Air et de l’Espace, l’AAE et l’ISAE-SUPAERO ont organisé une rencontre sur le thème de l’avenir de l’aviation : motorisation et décarbonation.

Les Rendez-vous de l’Innovation

Le 22 septembre 2022, l’ISAE-SUPAERO et l’ENAC ont organisé « Les Rendez-vous de l’Innovation ». Dans un contexte d’urgence climatique où la question du transport aérien est omniprésente, les deux établissements d’enseignement supérieur ont décidé de rassembler les acteurs de l’innovation pour échanger autour d’une thématique d’avenir : « Penser et construire ensemble le devenir du transport aérien ».

Ainsi, le public était invité à suivre plusieurs tables rondes, conférences et démonstrations pour découvrir les mutations en cours dans le secteur aérien et échanger avec les grands acteurs du domaine sur la façon dont la recherche et l’innovation interviennent pour accompagner cette transformation.

Formation continue : la première promotion Cap H2 certifiée

En juin 2022, l’ISAE-SUPAERO, Capgemini Engineering et EUROSAE ont lancé Cap H2, première formation continue certifiante en France sur les technologies « hydrogène » applicables à l’aviation.

Le parcours Cap H2 a été développé en partenariat avec Capgemini et EUROSAE, sous la responsabilité pédagogique d’Yves Gourinat pour l’ISAE-SUPAERO.

L’objectif de notre Institut : faire monter en compétences des professionnels sur la thématique des systèmes cryotechniques avion. À l’issue de la formation, les stagiaires ont appris à spécifier une architecture, à ouvrir des pistes de certification et à identifier les principaux verrous technologiques. La première promotion était constituée de 72 collaborateurs de Capgemini Engineering, qui se sont vus remettre leurs certificats le 29 juin 2023.

Face au succès de cette expérience et aux retours très positifs de la première promotion, l’ISAE-SUPAERO, Capgemini Engineering et Eurosae ont décidé d’ouvrir Cap H2 à l’ensemble des industriels du secteur aéronautique dès la rentrée 2023.

Une réussite de collaboration entre trois acteurs de la formation aéronautique de pointe, qui ont su allier leurs forces pour réaliser un programme unique.

Le Shift Project* et le collectif Supaero Décarbo, composé d’une vingtaine d’ingénieurs diplômés des promotions 2000 et 2001, ont publié leur rapport sur la décarbonation du secteur aérien : « Pouvoir voler en 2050 : quelle aviation dans un monde contraint ? ».

Basée sur une analyse par scénario des trajectoires d’émissions de l’aviation d’ici 2050, l’étude tente d’éclairer les questions suivantes : comment agir aujourd’hui pour continuer à voler demain, dans un monde contraint ? Comment orienter le secteur aéronautique vers des trajectoires compatibles avec les enjeux climatiques et moins dépendantes des approvisionnements en énergies fossiles ?

2 octobre 2020

En étant convié au séminaire virtuel organisé par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) "CO2 Emissions Reductions in the Aviation Sector" et à la troisième édition du Space Forum La Tribune, notre Institut, par l’entremise de Marie-Hélène Baroux (alors Directrice générale adjointe et responsable du Développement Durable) a pu débattre et présenter ses recherches et ses formations en matière de transition énergétique et d’observation de la Terre pour le climat devant les décideurs des secteurs aéronautiques et spatiaux. Un séminaire international de l’OACI visant à trouver des solutions pour l’utilisation de carburant durable auquel ont participé industriels, institutions, et organismes de recherche spécialisés dans l’environnement pour débattre et présenter leurs travaux pour une mise en œuvre de solutions innovantes.

Notre ancien Directeur général, Olivier Lesbre, a signé en 2019 le manifeste émis par The Shift Project. Les récents travaux sur l’enseignement des enjeux climatiques et énergétiques dans l’enseignement supérieur ont fait émerger une volonté forte de la communauté pédagogique du supérieur ainsi que des étudiants pour une réponse organisée de formation aux enjeux climatiques.

Plus de 80 dirigeants d’établissements et 1 000 enseignants et chercheurs, en tête d’une liste de quelque 7 500 signataires, ont lancé un appel à l’Etat pour qu’il « initie une stratégie de transition de l’enseignement supérieur positionnant le climat comme l’urgence première ».

Répondre aux enjeux environnementaux

Mis à jour le 26 août 2025

Mise au point d’une méthode de quantification de l’impact des projets de recherche sur l’environnement

Nos équipes de la DRRP à l’ISAE-SUPAERO ont mis au point en 2024 une méthode de quantification de l’impact des projets de recherche sur l’environnement.

Pour évaluer l’ambition de nos projets de recherche dans la transition vers une société durable, un groupe de travail a initié une métrique qui a permis de révéler que plus d’un tiers (35 %) des projets de recherche menés dans notre Institut visent un impact significatif sur l’environnement.

Permettant une auto-sensibilisation de l’ensemble des chercheurs, en particulier sur la rédaction même des propositions de projets, notre méthodologie mesure l’ensemble des projets en cours et donne une base de travail concrète même si elle n’est pas encore applicable à l’ensemble des domaines de recherche.

Notre outil est à disposition d’autres laboratoires de recherche et établissement intéressés et prend la forme d’un questionnaire divisé en trois thématiques :

l’impact environnemental direct du projet,
les enjeux environnementaux traités,
les stratégies et solutions éventuellement mises en œuvre pour réduire l’impact environnemental.

L’important est de montrer l’évolution de la part des enjeux environnementaux et du développement durable d’année en année.

Grégoire Casalis Directeur de la recherche et des ressources pédagogiques

Le Défi Mermoz : le projet d’un avion sans pilote, zéro émission pour traverser l’atlantique sud

En janvier 2023, le premier démonstrateur embarquant de l’hydrogène gazeux, développé par l’ISAE-SUPAERO en partenariat avec H3 DYNAMICS, a effectué avec succès son premier vol radiocommandé sur la piste du club d’aéromodélisme de Muret.

Une étape importante a ainsi été franchie dans le développement de ce futur drone électrique léger, totalement autonome et n’émettant pas de CO2 en vol.

Le projet a été initié en 2018 par notre équipe de chercheurs ISAE-SUPAERO dirigée par le professeur Jean-Marc Moschetta.

L’objectif de cet exploit est de démontrer la faisabilité et la fiabilité de cet aéronef propulsé électriquement par un ensemble énergétique alliant pile à combustible et panneau photovoltaïque, capable de voler sur de très grandes distances et suffisamment léger pour entrer dans la catégorie de certification française des vols hors vue. La prochaine étape clé du projet est de développer une version de drone à hydrogène liquide.

Jean-Marc Moschetta Professeur ISAE-SUPAERO

AeroMAPS, un outil d’aide à la décision pour la transition du transport aérien

Quel impact pour chaque stratégie de transition du transport aérien ?

C’est la question à laquelle notre projet AeroMAPS entend répondre. AeroMAPS vise à développer des outils open source pour explorer et évaluer la durabilité de scénarios de transition pour le transport aérien. Il s’agit notamment de construire un modèle d’évaluation intégrée sectoriel incluant des considérations technologiques, environnementale, économiques ou sociologiques. Plus concrètement, il permettrait par exemple d’évaluer l’impact de stratégie de transition (avion à hydrogène, quotas de vols…) sur les émissions de CO2, le prix du billet ou encore les usages. Notre projet s’inscrit dans le cadre de l’Institute for Sustainable Aviation (ISA) du fait de son aspect multidisciplinaire.

Notre projet comporte actuellement deux outils :

Un outil pour facilier l'aide à la décision et contribuer au débat public

En plus des activités de recherche et de formation, l’objectif de notre projet est de faciliter l’aide à la décision pour des décideurs institutionnels, industriels et associatifs de l’écosystème aéronautique. Plus largement, AeroMAPS est un moyen pour nous, ISAE-SUPAERO, de contribuer au débat public sur la place de l’aviation dans notre société.

ISA – Institute for Sustainable Aviation

Une vingtaine de projets de recherche

L’ISA mène une vingtaine de projets de recherche sur le renouvellement des flottes, l’évolution de la demande des passagers, l’adoption des nouvelles technologies et la tarification, l’élasticité de la demande, la trajectoire économique et l’analyse de cycle de vie des filières de production de carburants d’aviation durables ou encore l’impact de la Taxe sur le Transport Aérien de Passagers.

En savoir plus sur l'ISA

Nos projets à fort impact

À Bruxelles, le 20 janvier 2020, a été officiellement lancé le projet IMOTHEP (Investigation and Maturation of Technologies for Hybrid Electric Propulsion), financé par la Commission Européenne dans le cadre d’Horizon 2020. L’ISAE-SUPAERO compte parmi les 33 partenaires industriels et académiques du consortium IMOTHEP dirigé par l’ONERA dont le but est d’évaluer le potentiel de la propulsion hybride électrique pour réduire les émissions de l’aviation commerciale et construire la feuille de route technologique européenne pour son développement. Nos chercheurs du Département Aérodynamique Énergétique et Propulsion (DAEP) participeront à ce projet et contribueront aux travaux sur l’intégration aéro-propulsive, en particulier la modélisation des propulseurs et le dessin d’entrées d’air pour les configurations en rupture.

L’ISAE-SUPAERO participe à HERA, Hybrid Electric Regional Aircraft, un des projets européens de recherche en matière de décarbonation de l’aviation. HERA vise à identifier les concepts d’avion régional hybride-électrique volant sur des distances typiques inférieures à 500 kilomètres et pouvant répondre aux enjeux climatiques.

L’objectif est d’évaluer les technologies et les architectures clés afin de proposer une gamme de transport régional-interurbain à l'horizon des années 2030.

L’ISAE-SUPAERO est impliqué dans les études sur la conception globale et optimisée de l’avion, avec un focus particulier sur l’intégration des ailes à fort allongement et les solutions de gestion thermique. Cette activité permettra l’extension de projets déjà portés par l’équipe de conception avion et dynamique du vol du Département Conception et Conduite des Véhicules Aéronautiques et Spatiaux (DCAS), comme le projet Clean Sky U-HARWARD.

Système de conditionnement d’air des futurs avions décarbonés : l’ISAE-SUPAERO et Liebherr-Aerospace Toulouse unissent leurs forces

L’adaptation des transports aux énergies non carbonées exige des évolutions importantes dans l’architecture des systèmes. Sur avion, de nombreux sous-systèmes, tels que les propulseurs ou les packs de conditionnement d’air, sont ainsi affectés… Il faut adapter les turbomachines qui les composent : dans le processus d’électrification, la plage de fonctionnement requise pour les turbines et les compresseurs doit être augmentée au-delà de l’état de l’art actuel, tout en proposant un rendement élevé. La chaire CASTOR vise cet objectif. Il s’agit d’un programme de recherche commun entre Liebherr-Aerospace et l’ISAE-SUPAERO, supporté par l’ANR. Une équipe de douze personnes mènera le programme scientifique sur une durée de quatre ans, décliné entre le laboratoire du DAEP et l’entreprise.

L’objectif premier est d’aider à répondre aux exigences d’électrification des systèmes de conditionnement d’air avion. Toutefois, les recherches réalisées contribueront également au développement de piles à combustible ou de cycles de récupération de chaleur plus efficaces. À long terme, elles visent à l’émergence de nouvelles architectures de systèmes de turbomachines, qui pourront infuser d’autres secteurs industriels.

Impact of Climate Change on Aviation (ICCA)

> porteur de projet Nicolas Gourdain (DAEP)

Antenne Plasma du DEOS - Bâtiment 7 - ISAE-SUPAERO - Toulouse - 10/02/2022

L’objectif du projet ClimateFly est de traduire les incertitudes sur les variables atmosphériques impactées par le changement climatique et sur les caractéristiques moteur et aérodynamiques de l’avion en une estimation quantifiée de la réduction de la charge maximale autorisée de l’avion pour satisfaire à la phase de décollage.

La propagation ensembliste des incertitudes permettra de quantifier, par exemple, un nombre de jour de restriction de poids dans différentes régions du monde et pour différents niveaux de réchauffement global : 1,5 et 2°C (cible fixée dans les accords de Paris), 3 ou 4°C pour des scénarios plus pessimistes (qu’il faut néanmoins considérer dans une approche d’estimation des risques).

Cette approche à l’avantage de présenter un résultat synthétique pour les différents scénarios d’émission et sur les décennies jusqu’à 2100. Cette stratégie dite directe sera complétée par une stratégie inverse qui consiste à identifier les valeurs et les incertitudes des variables en entrée pour respecter une contrainte sur les variables de sortie.

ECoconcevoir les aérostructures Optimales De Demain

> porteur de projet Joseph Morlier (DMSM)

Ce travail transverse et collaboratif couvre le champ de la conception optimale des matériaux/structures mais aussi des procédés via l’analyse de cycle de vie et le bilan d’impact CO2 du procédé (incluant type de transport, lieu de fabrication, recyclabilité etc…) ainsi que le calcul haute performance raisonné/optimisation.

Construction Of Novel CERTification methOds and means of compliance for disruptive technologies

> porteur de projet Joel Jezegou (DCAS)

Le projet CONCERTO se fixe comme objectif de développer les projets de règlements de certification des architectures innovantes de Clean Aviation (avions SMR, HER, H2), et expérimenter les solutions de digitalisation du processus de certification.

L’ISAE-SUPAERO a une implication forte dans le pilotage du WP d’analyse des risques des règlements existant de certification, et d’investigation des gaps. En outre, l’Institut contribue d’une manière significative aux WPs de définition des concepts génériques d’avions à hydrogène, et de rédaction de projets de règlements de certification.

Recyclage Ecoresponsable des copeaux de Ti6Al4V issus de l’Aéronautique

> porteur de projet Kamel Moussaoui (DMSM)

Le projet RECoTIA se fixe comme objectifs d’améliorer les étapes de recyclage des copeaux de Ti6AI4V, d’obtenir des copeaux décontaminés de grade aéronautique et par la suite de valoriser les copeaux pour la fabrication additive.

Rôle de l’ISAE-SUPAERO :
• procédés de fabrication additive,
• caractérisation mécanique et métallurgique.

Nos chaires innovantes tournées vers les problématiques environnementales

Depuis plusieurs années, à l’ISAE-SUPAERO, nous nous rapprochons des grands acteurs industriels de l’aéronautique afin de trouver des réponses adaptées aux problématiques actuelles en matière de transition écologique. Ainsi, avec l’aide de la Fondation ISAE-SUPAERO, plusieurs Chaires de formation et de recherche ont été créées pour travailler à de nouveaux concepts de transport aérien et proposer des solutions innovantes pour réduire l’impact écologique.

La chaire CEDAR (Chair for Eco Design of Aircraft)

La Chaire CEDAR, lancée avec AIRBUS en 2013 et renouvelée en 2019 et 2024, tente d’apporter une réponse aux problématiques environnementales du secteur aéronautique.

Notre chaire a pour objectif de définir des concepts disruptifs du transport aérien grâce à l’introduction, dès la conception de l’avion, de technologies innovantes. Les grandes orientations de notre Chaire intègrent une démarche plus globale d’ingénierie environnementale et participent principalement à sensibiliser et à former nos futurs ingénieurs aéronautiques au développement durable dans le milieu du transport aérien.

La chaire AEGIS (Aero EnGine Innovative Studies)

La Chaire AEGIS, développée avec SAFRAN depuis 2016, s’articule autour d’un programme de recherche sur les concepts innovants d’architectures propulsives qui équiperont les prochaines générations d’aéronefs.

Dans son action, notre Chaire vise ainsi à réduire l’empreinte sur l’environnement en diminuant les rejets polluants et les émissions sonores de la propulsion aéronautique.

La chaire ISAAR (Innovation Solutions for CS-23 Aircraft Architecture and Regulation)

La Chaire ISAAR, créée avec DAHER en 2019, a pour objectif de mener des recherches sur la conception et la certification d’avions légers à propulsion hybride-électrique.

La recherche de notre Chaire s’articule ainsi autour de trois axes :

la réduction de l’impact environnemental de l’aviation, notamment au travers de l’hybridation de sources d’énergie embarquées et de l’exploration d’architectures avion et de modes d’opération innovants,
la compréhension des besoins sociétaux en termes de mobilité. La formalisation et la modélisation de ces besoins permettront de concevoir le type d’opérations et d’avions qui peuvent y répondre,
la certification de ces nouvelles architectures en intégrant la nouvelle approche réglementaire mise en place par les autorités de sécurité aérienne pour les avions de catégorie CS-23. Elle permet notamment de favoriser l’introduction d’innovations dans les avions tout en garantissant le haut niveau de sécurité requis en aviation.

La startup Viraj H2

Cofondée en 2023, par deux étudiants, un élève-ingénieur de l’ISAE-SUPAERO et un diplômé de Polytech Lille, Viraj H2 est une startup hébergée dans notre incubateur ISAE-SUPAEO, l’InnovSpace.
L’entreprise développe un groupe motopropulseur hybridant pile à combustible et turbo-propulseur avec récupération de chaleur et de vapeur.

En 2023, notre startup s’est vue recevoir le prix de la fondation Lopez-Loreta doté d’1M d’€. Cela lui a donné les moyens de passer du prototype basse puissance à une phase de recherche et de développement structurée au sein de trois laboratoires partenaires.

Former pour l’avenir

Mis à jour le 06 juin 2025

1 363

ECTS délivrés sur les sujets " développement durable " en 2021 (ingénieur généraliste)

3 000

ECTS "développement durable" projetés en 2026 (ingénieur généraliste)

Nos enseignements « développement durable »

Notre cursus Ingénieur généraliste ISAE-SUPAERO

En 1re année

Tronc commun

Rentrée climat (fresque du climat) : atelier ludique et créatif autour du dérèglement climatique. L’objectif est d’interpeller, sensibiliser et faire interagir les élèves en situation d’intelligence collective.

Bloc « Transition, environnement et société » (TES) : permet d’identifier les défis environnementaux et sociaux actuels et futurs, de comprendre les liens entre les sciences et la nécessité d’une approche systémique du monde. L’occasion de développer son esprit critique pour appréhender ces enjeux.

Le projet TES : un projet qui plonge les étudiants dans la peau de consultants chargés de penser la technologie et ses usages dans un contexte de société, sur des technologies telles que l’IA, l’énergie, l’environnement, les transports, le spatial, etc.

Modules électifs actuels

Aviation et climat,
Écoconception,
La transition énergétique : quel rôle pour l’ingénieur,
Physique des ordres de grandeurs pour un monde en transition,
Propulsion éolienne.

En 2e année

Tronc commun

Introduction aux enjeux environnementaux : le but de ce cours est de participer à la formation d’ingénieurs conscients de leur rôle à jouer dans la transformation écologique de notre société pour la mettre sur des trajectoires durables. Pour cela, ce cours vise à :

fournir les éléments factuels indispensables à la compréhension de la situation environnementale actuelle ainsi que les mécanismes qui y ont mené ;
inciter les étudiants à se saisir de ces sujets.

Bloc « Transition, environnement et société » : Dans la suite du tronc commun de 1ʳᵉ année, l’étudiant sera formé aux outils de l’ingénierie environnementale et leviers de la transition, afin d’être en capacité d’identifier les outils et leviers pertinents pour devenir acteur de la transition en tant qu’ingénieur.

Modules électifs actuels

Économie circulaire,
Impact climatique de l’aviation : situation actuelle et perspectives,
Sustainable Development Goals.

En 3e année

Domaines d’application

Énergie, transport et environnement.
Sur les trente prochaines années, c’est la demande énergétique associée aux transports qui connaîtra la progression la plus importante. Dans ce contexte les défis à relever sont immenses afin d’insérer la production d’énergie, sa consommation et le développement des transports, dans une dynamique de réduction urgente des émissions de gaz à effet de serre. Les technologies hybrides et non conventionnelles apparaissent comme une des solutions efficaces à ces défis, mais elles doivent s’insérer dans un environnement économique, réglementaire et social parfois complexe. Il contient les cours d’énergie et climat et d’économie et écologie.
Conception et opération des aéronefs : avec le parcours Air Transport System Transition. Ce parcours s’intéresse à l’évaluation de l’impact environnemental d’aéronefs et du système de transport aérien, à l’estimation des effets des solutions technologiques (vecteurs énergétiques, nouveaux aéronefs et opérations...) et non technologiques (économiques, compensation carbone, sobriété…) permettant de réduire les impacts environnementaux de l'aviation, sur le transport aérien, les parties prenantes et la société afin de simuler des scénarios de transition pour le transport aérien et d’estimer leur viabilité.

De manière générale

D’autres modules sont proposés au choix en 1ʳᵉ et 2ᵉ année :

la nature, l’homme, l’écologie,
la vie, le vivant et le vécu au temps des crises biologiques,
éthique environnementale.

Détails des électifs

Conception et analyse de scénarios de transition du secteur aérien.

Le cours est une introduction à l’écoconception : choix des matériaux dans une optique environnementale. Face aux enjeux écologiques et économiques actuels et à venir, les directives et la demande de la société, il est nécessaire de minimiser l’impact sur l’environnement dès la phase de conception des produits, qu’il s’agisse de bien, de services…
L’objectif de ce cours est d’une part de présenter les enjeux, les différentes approches et les outils pour écoconcevoir, et d’autre part d’étudier les énergies et d'identifier celles qui sont renouvelables avec leurs exploitations ou transformations.

L’objectif de ce module est d’étendre les savoir-faire de nos étudiants à un domaine de la mécanique des fluides, source d’innovation : la propulsion éolienne. Ce champ est aujourd’hui le lieu de développements orientés vers la performance et/ou la durabilité. Les voiliers de compétition composés d’une aile rigide et de foils volent à l’interface eau/air. Ce mode de déplacement extrêmement performant engendre des problèmes de stabilité dynamique pour lesquels le rapprochement avec le domaine de l’aéronautique est naturel. Ces nouveaux développements se déclinent également sur des navires marchands à propulsion hybride pour relever le défi de la raréfaction des énergies fossiles par la propulsion éolienne.

Depuis la révolution industrielle et l’exploitation massive des énergies fossiles, l’économie s’est affranchie des limites physiques du monde terrestre. L’épuisement des ressources et le changement climatique forcent à réintégrer ces limites pour permettre l’émergence d’une société durable (17 objectifs de l’ONU). Les ingénieurs ont un rôle clé à jouer dans cette prise de conscience, sa diffusion dans la société et doivent contribuer aux développements nécessaires pour opérer un changement de trajectoire sociétale. Ce cours fournit des outils pratiques indispensables pour concevoir la transition vers un monde soutenable : techniques d’estimation, physique des ordres de grandeurs, pensée critique (raisonner, prototyper, modéliser, intégrer les limites des modèles).

Acquérir une vision holistique des solutions de réduction des impacts environnementaux des 3 domaines de l’économie circulaire et découvrir les méthodes et outils de réduction d’impacts des 7 piliers.

Aujourd’hui, on sait que les industries et les ingénieurs en particulier ont un rôle primordial à jouer dans la transition énergétique et environnementale !

Laurent Michel Chef du programme Ingénieur générliste ISAE-SUPAERO

Notre cursus Ingénieur de spécialité Génie industriel pour l'aéronautique et l'espace

En 1re année

Tronc commun
- Développement durable et RSE

La responsabilité sociale des entreprises, également appelée responsabilité sociétale des entreprises (RSE), est la prise en compte par les entreprises des enjeux environnementaux, sociaux et éthiques dans leurs activités.

En 2e année

L’usine du futur : défis et enjeux

L’objectif de ce cours est de sensibiliser les étudiants à l’importance des défis auxquels les systèmes industriels sont confrontés dans le contexte de la quatrième révolution industrielle. Ceci inclut la numérisation de l’usine, la flexibilité de l’usine et configurabilité de la production, les nouveaux outils logistiques et les nouveaux outils de simulation. Le but est de concevoir une usine économe en énergie et en matières premières.

En 3e année

Option Avionique et systèmes embarqués
Option Systèmes énergétiques et matériaux

Plus généralement, les questions de démarche écoresponsable et d’efficience énergétique dans le secteur aérospatial sont abordées dans différents enseignements techniques tout au long de la formation au travers des notions d’écoconception, d’optimisation, d’analyse de cycle de vie, de recyclage et recyclabilité des matériaux…

La Fresque du climat et l'intelligence collective

Le ton est donné à chaque rentrée : nos étudiants de 1^re année sont invités à participer à un atelier ludique et créatif autour de l’environnement. L’objectif consiste à trouver et à expliquer les liens de cause à effet pour coconstruire une véritable “fresque” du changement climatique.

Créée par Cédric Ringenbach, ingénieur passionné qui enseigne les problématiques énergie-climat dans l’enseignement supérieur, la Fresque du Climat constitue un outil pédagogique qui articule les conclusions du GIEC pour mieux comprendre les composantes du dérèglement climatique et sa dimension systémique.

Notre défi pour la transition environnementale

Mis à jour le 06 juin 2025

À l'ISAE-SUPAERO, nous nous engageons pour une société durable à travers "Horizons " en matière de transition environnementale. Portée par un manifeste et un bilan carbone, notre stratégie mobilise chercheurs, enseignants, personnels et étudiants pour accélérer la transition et concevoir notamment l’aéronautique décarbonée de demain.

À l’ISAE-SUPAERO, nous avons mis les enjeux environnementaux au cœur de notre engagement

À l’ISAE-SUPAERO, notre engagement en faveur d’une société durable se traduit par une mobilisation concrète de nos compétences pédagogiques et scientifiques au service des transitions environnementales. Nous œuvrons activement à l'invention du transport aérien décarboné de demain, en lien étroit avec notre mission d’enseignement et de recherche.

Notre feuille de route en matière de développement durable, baptisée Horizons, structure notre action autour de cinq axes majeurs :

former des ingénieurs et scientifiques conscients des enjeux écologiques ;
rechercher et innover pour des technologies durables ;
agir pour la transition en accompagnant les changements dans l’industrie et la société ;
adapter notre campus pour en faire un lieu exemplaire et résilient ;
s’engager durablement en impliquant l’ensemble de notre communauté dans une démarche collective.

Ce cadre stratégique est porté par un manifeste clair et ambitieux, reflet de notre volonté d’agir avec responsabilité. La sensibilité croissante de nos étudiants aux enjeux environnementaux, illustrée par leur implication dans de nombreux projets et formations dédiés, renforce notre détermination.

Enfin, depuis 2019, la réalisation annuelle d’un bilan carbone a permis d’objectiver notre impact et de définir des priorités d’action pour réduire significativement nos émissions.

Avec Horizons, l’ISAE-SUPAERO affirme sa place d’acteur engagé de l’aéronautique durable.

Emilie Tota Directrice générale adjointe

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La sobriété énergétique à l’ISAE-SUPAERO

Mis à jour le 22 octobre 2024

L’ISAE-SUPAERO met au point une méthodologie pour quantifier l’impact de ses projets de recherche sur l’environnement

Mis à jour le 16 juin 2025

• La Direction de la Recherche a initié une métrique pour évaluer l’ambition des activités de recherche de l’ISAE-SUPAERO dans la transition vers une société durable. • L’évaluation révèle que plus d’un tiers (35%) des projets de recherche menés à l’Institut visent un impact significatif sur l’environnement. • L’ISAE-SUPAERO souhaite mettre sa méthodologie à disposition de tout établissement intéressé.

Comment quantifier l’impact des travaux de recherche sur l’environnement ?

La Direction de la Recherche de l’ISAE-SUPAERO a mandaté un groupe de travail composé d’enseignants-chercheurs pour plancher sur la question. Nicolas Gourdain (DAEP), Scott Delbecq, Thomas Planès et Annafederica Urbano (DCAS) viennent d’élaborer une méthodologie visant à quantifier l’apport des projets de recherche de l’Institut au développement durable et à l’environnement.

« Notre démarche a été d’établir une métrique pour nous permettre de quantifier les sujets de l’Institut ayant un impact sur le développement durable. À notre connaissance, il n’existait pas de métrique à l’échelle européenne, souligne Grégoire Casalis, directeur de la Recherche. Et ce, même si les financements des projets de recherche sont souvent liés à leur impact positif sur l’environnement. »

35% des sujets de recherche liés à l’aérospatial durable

L’évaluation menée à l’ISAE-SUPAERO a révélé le fort impact de sa recherche sur les enjeux environnementaux. En effet, plus d’un tiers (35%) des projets menés en 2024 sont en lien avec la transition vers l’aérospatial soutenable.

« Ce qu’il faut aussi noter, c’est que les autres projets ne sont pas destructeurs : certains ont une ambition environnementale faible, les autres (souvent davantage en lien avec de la recherche amont) ne sont pas concernés par la question », précise Grégoire Casalis.

Cette évaluation sera reconduite chaque année auprès de l’ensemble des enseignants chercheurs de l’Institut. « L’important est de montrer l’évolution de la part des enjeux environnementaux et du développement durable d’année en année », conclut Grégoire Casalis.

L’Institut souhaite désormais mettre cet outil à disposition d’autres laboratoires de recherche.

« La méthodologie que nous avons employée n’est peut-être pas adaptable en l’état à l’ensemble des domaines de recherche, mais cela donne une base de travail », précise Ludmila Namolovan, adjointe au directeur de la Recherche, qui a mené le groupe de travail.

Un questionnaire unique pour des sujets très divers

La méthode d’évaluation développée à l’ISAE-SUPAERO prend la forme d’un questionnaire divisé en trois thématiques : l’impact environnemental direct du projet de recherche ; les enjeux environnementaux traités ; les stratégies et solutions éventuellement mises en œuvre pour réduire l’impact environnemental.

Un coefficient est attribué à chaque question et une note globale est octroyée au projet en fonction des réponses apportées. « Les sujets de recherche menés au sein de l’Institut étant très divers, nous avons eu pour contrainte d’élaborer des questions pouvant s’adapter à chacun d’eux », expliquent les enseignants-chercheurs membres du groupe de travail. « Il a aussi fallu tenir compte du fait que certains sujets ont des effets directs et d’autres plus indirects sur l’environnement. »

Pour dresser un résultat représentatif de la pluralité des travaux menés à l’ISAE-SUPAERO, la méthodologie mesure l’ensemble des projets en cours et chaque projet de recherche a un coefficient de 1, peu importe son importance (financière, partenariale…).

Les enseignants-chercheurs du groupe de travail ont aussi veillé à élaborer la méthodologie d’évaluation la plus fiable possible. « Comme il s’agit d’estimer l’ambition de chaque projet de recherche, nous avons privilégié une autoévaluation par les chercheurs avec des réponses spontanées. »

Cette autoévaluation permet également une auto-sensibilisation de l’ensemble des chercheurs, en particulier sur la rédaction même des propositions de projets de recherche.

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le projet CASTOR

Le projet CLIMATEFLY

Le projet ECODD

Le projet CONCERTO

Le projet RECoTIA

Nos chaires innovantes tournées vers les problématiques environnementales

La chaire CEDAR (Chair for Eco Design of Aircraft)

La chaire AEGIS (Aero EnGine Innovative Studies)

La chaire ISAAR (Innovation Solutions for CS-23 Aircraft Architecture and Regulation)