Rencontre avec notre alumni Giuseppe Cataldo (S2010 ), NASA Goddard Space Flight Center

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Giuseppe Cataldo, diplômé du cursus ingénieur en 2010, est Head of Back Planetary Protection pour la mission ERO-CCRS du programme « Mars Sample Return », et ingénieur chef de la mission EXCLAIM pour la NASA.
Il revient pour nous sur son parcours académique et professionnel.

Giuseppe Cataldo

Vous avez un parcours très cosmopolite, pourriez-vous nous dire ce qui a motivé vos choix ?

Je suis né et j’ai grandi dans le sud de l’Italie, dans une petite ville près de la mer.
J’ai débuté mes études en ingénierie aérospatiale à l’Ecole Polytechnique de Milan avant de candidater pour un programme de double-diplôme en Europe. Bien qu’il y eût plusieurs options en termes de destination, j’ai choisi la France et l’ISAE-SUPAERO parce que je n’avais jamais vécu à l’étranger et je voulais connaitre une nouvelle culture et apprendre une nouvelle langue.
Par conséquent, étudier dans une université anglophone n’était pas mon premier choix, et l’ISAE-SUPAERO offrait tous les cours en français. En outre, l’école était déjà la meilleure en France et l’une des meilleures en Europe pour l’ingénierie aérospatiale. Elle offrait également beaucoup de connections avec les entreprises qui ce qui surement allait faciliter l’insertion dans le monde du travail. Enfin, tout a été confirmé lors de mon arrivée et séjour là-bas et je ne pouvais être plus satisfait !
Les Etats-Unis, cependant, n’étaient pas dans mes projets initiaux. J’ai simplement saisi une opportunité qui m’a mené à déménager de l’autre côté de l’Atlantique pour réaliser l’un de mes rêves, et ceci je le dois à l’ISAE-SUPAERO.

Vous travaillez depuis 12 ans à la NASA, comment avez-vous obtenu ce poste ?

Tout a commencé à l’ISAE-SUPAERO en 2008. J’étais en deuxième année quand j’ai reçu un mail du Career Center qui invitait tous les élèves européens à postuler pour la NASA Academy, le programme étudiant d’excellence de la NASA. L’ESA mettait à disposition deux postes, et le CNES en offrait un. J’avais toujours rêvé de travailler dans le spatial et en particulier pour des agences comme la NASA ou l’ESA. Cette candidature se présentait comme une opportunité unique pour au moins faire le premier pas vers cet objectif. Je savais que la compétition était très rude, mais il fallait tenter le coup. J’ai alors envoyé ma candidature à l’ESA, mais sans m’attendre à ce que quelques semaines plus tard je sois sélectionné pour des entretiens et puis définitivement comme l’un des deux européens qui allait partir pour Washington durant l’été 2009. Le rêve devenait réalité !
La NASA Academy m’a transformé.
J’ai fait de la recherche dans le domaine de l’astrophysique infrarouge et grâce à cette expérience je suis retourné à la NASA l’année suivante pour mon projet de fin d’études à la suite duquel j’y ai décroché un emploi. J’ai ensuite suivi un doctorat au Massachusetts Institute of Technology (MIT) en collaboration avec la NASA, ce qui m’a permis de travailler sur un des projets plus formidables de l’histoire, le télescope James Webb.

Quelles sont vos missions actuelles ? Pouvez-vous nous parler du télescope James Webb ?

Je suis actuellement Head of Back Planetary Protection pour la mission ERO-CCRS du programme « Mars Sample Return », qui a pour objectif de ramener des échantillons du sol et de l’atmosphère martienne sur la Terre. Mon travail consiste à concevoir et réaliser tous les mécanismes et toutes les procédures pour que la capsule et le contenant des échantillons ne se cassent pas lors de la rentrée atmosphérique et l’atterrissage, afin d’éviter que des particules potentiellement biologiques soient dispersées dans notre planète et puissent la contaminer.
Je suis également l’ingénieur chef de la mission EXCLAIM, un télescope infrarouge qui va être lancé dans la stratosphère en 2023, et de la caméra infrarouge pour le télescope PRIME, qui est en cours de construction en Afrique du Sud et sera opérationnel d’ici la fin de l’année. Entre 2014 et 2020 j’ai eu l’honneur de travailler sur le télescope James Webb, qui finalement a été lancé en décembre 2021. James Webb est le télescope spatial le plus grand et le puissant jamais réalisé.
J’ai développé pour ce projet une méthode innovante de validation des modèles mathématiques utilisés pour évaluer la performance du télescope pendant la phase d’intégration et d’essais. J’ai aussi contribué à des essais du système thermique qui m’ont permis de travailler sur le hardware. C’était une expérience unique qui m’a beaucoup appris en termes de travail en équipe dans un projet de grande envergure. Elle m’a également permis de développer des choses pour la première fois ou de résoudre des problèmes que personne n’a jamais eu avant. Il m’a fallu beaucoup de créativité et d’esprit d’initiative !

Traditionnellement, nous demandons à nos alumni s’ils ont des conseils à donner à nos étudiants, avez-vous un message à leur délivrer ?

Mon conseil principal est celui d’être curieux et proactif, c’est-à-dire, de toujours explorer pour trouver les réponses à vos questions. Soyez aussi actifs dans la création de votre parcours en cherchant des opportunités pour grandir dans votre formation académique et professionnelle, à travers des stages, des cours, des activités extrascolaires, etc. Les années universitaires sont les plus propices pour élargir vos connaissances et vous former au niveau de compétences qui vous serviront dans le monde du travail.

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