Nos étudiants ont la parole : interview de Pascal Vit

Bonjour, pourriez-vous vous présenter ?

J’ai 29 ans, je suis originaire de Bretagne et étudiant en 1ère année du cycle ingénieur à l’ISAE-SUPAERO. J’habite dans un petit village de 600 habitants en bord de mer et l’ingénierie n’y est pas la voie d’orientation la plus courante !
Vous pourrez entrevoir mon parcours étudiant et professionnel un peu plus tard, mais pour résumer, j’ai mis 8 années post-bac à trouver ma voie.
Aujourd’hui, je m’oriente vers la motorisation automobile pour laquelle je nourris une forte passion. J’ai commencé il y a plus de 4 ans à apprendre la mécanique en autodidacte et l’étape suivante, à l’issue de mes études à l’ISAE-SUPAERO serait d’aller au Japon en double-diplôme et d’intégrer l’IFP School dans la spécialité motorisation. J’ai déjà bien en tête le parcours que je souhaite poursuivre et c’est une réelle force au quotidien.

Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours étudiant ?

Mon baccalauréat remonte à 2010 et début 2018, j’ai pris la décision de reprendre des études en Licence de Physique. Les premiers mois ont été rudes, il m’a fallu trouver ma méthode de travail et rattraper les lacunes accumulées. Mais je suis quand même sorti parmi les meilleurs de la promotion. Avoir un objectif m’a beaucoup aidé à garder le cap et ne pas baisser les bras

Initialement, je comptais m’orienter vers dans le domaine de l’astrophysique. Ce choix venait d’un profond désir de comprendre les phénomènes physiques mais après beaucoup d’échanges et notamment une discussion marquante avec un enseignant-chercheur astrophysicien, j’en suis venu à la conclusion que ce qui m’intéressait c’était d’allier ma créativité et mes connaissances afin de concevoir, et un des responsables de licence m’a dit « Va à l’ISAE-SUPAERO, tu seras très heureux là-bas ».
Ca a été une fierté de boucler ma licence et de réussir à intégrer une école aussi prestigieuse au bout de ces 3 années.

Avez-vous eu une première expérience en entreprise ? quelles étaient vos missions ?

J’ai été successivement employé dans un camping, puis facteur pendant presque un an. J’ai ensuite travaillé en gendarmerie pendant 2 ans au sein d’un PSIG (l’équivalent de la BAC à la police nationale). Cette expérience militaire m’a énormément fait grandir.
J’en retiens surtout que cela m’a prouvé que j’étais capable de repousser mes limites et notamment sportives/mentales. Après cela, j’ai été développeur informatique/consultant pour un sous-traitant de Dassault Systems sur Enovia. Et enfin, j’ai travaillé comme main d’œuvre de chantier et 6 mois dans une usine de tri de déchets avant de reprendre ma licence. J’arrive donc en école d’ingénieur avec 6 ans et demi de cumul à la retraite !

Fort de cette expérience, quelles sont vos attentes aujourd’hui au moment de choisir un stage ou un emploi ?

Aujourd’hui j’ai plusieurs attentes. Nous le savons, notre futur métier représentera une grande part de notre vie. Nos futurs échanges, rencontres, discussions, sorties, milieu socio-professionnel dépendent grandement du métier que l’on va choisir.
La première chose qui me vient en tête serait la notion d’équipe, ou d’esprit de corps. L’appartenance fait partie des pièces importantes du puzzle de l’épanouissement, de la confiance en soi et de la motivation.
Me vient ensuite la notion de plaisir. Il faut prendre du plaisir au quotidien et avoir le sourire chaque matin en allant travailler. Il faut donc conserver de l’intérêt et du challenge intellectuel. Cela relève de nos choix, mais également des opportunités qui s’offrent à nous.. J’aspire donc à intégrer des entreprises qui me permettent d’évoluer mais également écoutent mes demandes et me font dans la mesure du possible des propositions en accord avec mon projet professionnel.
Enfin, ce que j’apprécierais c’est de conserver une vie sportive/sociale aussi épanouie et intense que j’ai pu la connaître jusqu’à présent. Cela passe pour moi par un investissement des entreprises qui peuvent proposer un panel d’activités allant du team building à des activités inter services en passant par des accords avec des associations externes.