Lancement réussi pour EyeSat, observateur de poche de la Voie lactée

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EyeSat, nano satellite universitaire, a été mis sur orbite, le 18 décembre 2019 par Arianespace avec la fusée Soyouz (VC23) depuis le Centre spatial guyanais. Des étudiants et ingénieurs de l’ISAE-SUPAERO ont participé à la conception, le développement et à la validation du logiciel de vol de ce satellite en coopération avec le CNES.

La mission d’EyeSat est de garder un œil sur les poussières interplanétaires. D’un poids de 4 kg, ce triple cubesat (3U) embarque un petit télescope spatial IRiS. Cette mission d’astronomie d’étude de la lumière zodiacale et de la voie lactée a trois objectifs scientifiques majeurs. Observer la lumière zodiacale dans le domaine visible, en lumières polarisées et non-polarisées pour réaliser une image profonde et globale à 360° et en couleurs de la Voie lactée.

Embarquer et faire voler de nouvelles technologies miniaturisées issues de travaux de Recherche et Technologie (R&T) du CNES, pour faire de la démonstration technologique. Et enfin former des étudiants aux métiers de l’ingénierie spatiale.

Des ingénieurs ISAE-SUPAERO au sein du programme EyeSat

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EyeSat est le projet pilote du programme JANUS (Jeunes en Apprentissage pour la réalisation de Nanosatellites au sein de Universités et des École d’enseignement Supérieur). Ce programme propose aux étudiants de développer et d’envoyer dans l’espace des cubesats, satellites de quelques kilogrammes et de quelques U (volume cubique de 1 dm3). Si l’objectif premier est la formation aux métiers du spatial, ces nanosatellites étudiants assurent de véritables missions scientifiques ou de démonstrations scientifiques. Plus de 250 étudiants ont participé au projet dont un grand nombre de stagiaires de l’ISAE-SUPAERO.

Guillaume Crooks et Grégor Vindry, sont de ceux-là. Lauréats du Prix Mayoux Dauriac, diplômés ISAE-SUPAERO 2019, ils ont passé deux ans auprès d’EyeSat. Ils ont participé à la conception, au développement et à la validation du logiciel de vol d’EyeSat. Ce logiciel est le cœur du satellite. Il pilote les différents instruments à bord en assurant le contrôle de l’altitude, et sa régulation thermique. Il collecte les différentes données observables à bord et communique avec le segment sol. Les deux étudiants ont eu aussi la chance de participer aux différentes étapes d’assemblage, d’intégration et de tests du satellite, comme les essais en vide thermique au cours desquels le logiciel était utilisé.

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Écran des télémétries d’EyeSat

Toute l’expérience acquise au sein du CNES à travers le projet EyeSat est ainsi transmise aux universités et écoles impliquées dans le programme JANUS pour mener à bien leur propre projet de cubesat étudiants. Il est aussi véritable générateur de talents dans l’entrepreneuriat en faisant éclore de nombreuses startups dont U-SPACE. Jeune entreprise, fondée par Fabien Apper (ISAE-SUPAERO), Antoine Ressouche (ENAC) et Nicolas Hulmeau (École des Mines de Nantes), et spécialisée dans la conception et la maitrise d’œuvre de projets de nano satellite, elle travaille avec des organismes publics ainsi qu’avec des opérateurs privés.

EyeSat piloté par le Centre Spatial Universitaire de Toulouse (CSUT) et U-Space

Les trois fondateurs de U-Space ont travaillé durant 5 ans, en tant qu’ingénieur de recherche à l’ISAE-SUPAERO, sur EyeSat et ont acquis tout un savoir –faire sur les systèmes spatiaux complet. Depuis, les associés restent toujours impliqués dans ce projet de nanosatellite qui est considéré comme étant l’un des plus performants du monde. Le CNES leur a accordé un droit de commercialisation des technologies d’EyeSat.

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Centre de contrôle d’EyeSat

L’ISAE-SUPAERO est aussi en charge du développement des opérations et du centre de contrôle, situé sur son campus au Département Conception et Conduite des Véhicules Aéronautiques et Spatiaux (DCAS). Toutes les opérations seront pilotées par la Startup U-Space, grâce au logiciel de vol du cubesat qui transmettra l’ensemble des données au CSUT. EyeSat commence son observation du cosmos pour une année terrestre, mais a déjà réussi à susciter des vocations pour l’ingénierie spatiale.

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