L’institut participe à la transition écologique de l’écosystème aérospatial
Mis en ligne le
Invitée par les acteurs de l’aéronautique et de l’espace, Marie-Hélène Baroux, Directrice Générale Adjointe et responsable du Développement Durable s’est exprimée sur le climat et ses enjeux, les formations et les recherches menées à l’ISAE-SUPAERO pour répondre aux problématiques du développement durable de cette rentrée universitaire.
En étant convié au séminaire virtuel organisé par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) "CO2 Emissions Reductions in the Aviation Sector" et à la troisième édition du Space Forum La Tribune, l’Institut a pu débattre et présenter ses recherches et ses formations en matière de transition énergétique et d’observation de la Terre pour le climat devant les décideurs des secteurs aéronautiques et spatiaux.
Un séminaire international de l’OACI visant à trouver des solutions pour l’utilisation de carburant durable auquel ont participé Industriels, institutions, et organismes de recherche spécialisés dans l’environnement pour débattre et présenter leurs travaux pour une mise en œuvre de solutions innovantes.
Pour sa nouvelle édition, « Quels enjeux pour la prochaine décennie dans le domaine spatial en France et en Europe » le Space Forum La Tribune a pour objectif de débattre des problématiques d’un espace au service de la Terre et de l’étude de l’impact de la COVID-19 sur le secteur. Un autre domaine où Marie-Hélène Barroux a pris part aux débats de la table ronde sur le climat et ses enjeux aux côtés de Corinne Mailles, directrice générale adjointe au sein de Telespazio, fournisseur de service et d’applications satellitaires et de Marc Pontaud, Directeur Scientifique à Météo France.
Elle a exposé l’expertise de l’institut en matière de capteur optique pour les satellites d’observation du climat et la lutte contre le réchauffement climatique.
Le capteur LARGO7M embarqué sur le satellite coréen KOMPAT2 pour l’observation des océans a été développé dans le cadre d’une convention CRISTAL menée avec AIRBUS, en est un exemple concret.
Dans ce cadre de partenariat, l’institut développe des chaires couvrant plusieurs domaines scientifiques de recherche. Des chaires qui entrent en résonnance avec les thèmes du forum de l’OACI, « stimuler et mettre en œuvre l’innovation dans les réductions des émissions de CO2 dans le secteur de l’aviation ».
L’ISAE-SUPAERO durablement
Comme avec la chaire CEDAR, développée avec AIRBUS, qui vise à mettre en œuvre des solutions de transport aérien permettant de réduire son empreinte écologique. Elle participe ainsi à sensibiliser et à former les futurs ingénieurs aéronautiques au développement durable du transport aérien en intégrant une démarche plus globale d’ingénierie environnementale. La chaire DAHER, signée en 2019, développe la recherche sur la conception et la certification d’avions légers à propulsion hybride-électrique. Dans le domaine de la propulsion, la chaire AEGIS vise à consolider les concepts innovants d’architectures propulsives qui équiperont les prochaines générations d’aéronefs.
La création de ces chaires a aussi été rendue possible grâce à la Fondation ISAE-SUPAERO, dont la raison d’être est d’accélérer la réalisation de projets innovants contribuant à un monde durable.
Des élèves ingénieurs « out of the box »
Le développement durable est un sujet qui parle de plus en plus aux étudiants de l’Institut dans un contexte complexe. Pour la directrice adjointe, Marie-Hélène Barroux, « ils ont un rôle clé à jouer et l’institut leur fournit les compétences et les espaces de créativité pour y parvenir. Ils sont de plus en plus impliqués, ils sont pleinement engagés et prêts à changer les choses ».L’école s’adapte aussi pour répondre à ces enjeux et aux nouvelles demandes et opère des changements au sein des cursus de formation.
Des programmes sont développés en ce sens, comme par exemple, le certificat d’ingénierie environnementale proposé en troisième année, qui offre une approche de la conception avion sur l’ensemble du cycle de vie des produits, aborde l’éco-mobilité, l’éco-design et l’économie du transport aérien.
« Nous voulons que nos étudiants soient des acteurs du changements ! Le mouvement est très puissant et de grande ampleur, nos étudiants sont dans un mouvement d’actions citoyennes et s’implique en participant à des concours low-tech, en créant des associations étudiantes, comme Supaero4Earth, ou en développant des projets comme Solarboost » (un concept de vélo mobile tricycle avec moteur électrique alimenté par panneaux solaires) …
Nos Alumni également s’engagent avec l’association SUPAERO DECARBO, dans la Fresque du Climat à laquelle participe tous les élèves ingénieurs de première année, et en soutenant la Fondation ISAE-SUPAERO » affirment la responsable du développement durable lors de ces forums.
L’objectif cette année est de former 100% des étudiants aux enjeux climatiques.
« Après avoir inventé, et développé le transport aérien, le secteur aéronautique doit maintenant le décarboner. C’est un nouvel enjeu, un défi d’ambition comparable aux précédents. Pour le relever, il va falloir inventer de nouveaux avions, en jouant sur tous les ressorts de la technologie et de la créativité de nos ingénieurs »
Le ciel au service de la Terre
De plus en plus d’étudiants se dirigent vers la filière spatiale avec une attirance certaine pour le développement durable dans l’espace. Un tiers du budget de R&D est consacré aux activités de recherche en lien avec le spatial, pour, entre autres domaines, la mise au point de nanosatellites et le développement de nouveaux capteurs multispectraux.
Les groupes de recherche du département électronique optronique et systèmes (DEOS) travaillent pour obtenir des capteurs toujours plus de précis, résistants aux radiations, et performant en terme de recueil de données. Des recherches menées en collaboration avec les industriels du secteur. Ce domaine fait aussi l’objet de création de chaire comme SAC lab, Nuclétudes…
Les enjeux de ce secteur sont forts pour pouvoir récupérer toujours plus de données et orienter la filière spatiale vers une économie de la donnée. Les capteurs sont des yeux déportés pour surveiller la Terre et anticiper les changements qui s’y opèrent. Plus de précisions pour plus de modélisation pour anticiper les changements climatiques dus aux activités humaines.
Les étudiants participent aussi à des programmes pour tester de nouvelles technologies dans l’espace grâce à des missions scientifiques de la conception jusqu’au lancement de nanostallelites, comme Entrysat et Eyesat, Cubsats d’expérimentation, mis en orbite en collaboration avec le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) en 2019.
L’ISAE SUPAERO abrite le centre de contrôle du CSUT (Centre Spatial Universitaire de Toulouse).
Remise du prix observation de la Terre
C’est donc en toute légitimité que Marie-Hélène Baroux a remis le prix de l’observation de la terre à KERMAP entreprise spécialisée dans l’observation pour l’aménagement du territoire, de l’environnement et de l’agriculture. KERMAP a aussi lancé un site web ouvert au grand public qui permet de retrouver en un clic les chiffres clés de la végétation urbaine des communes de France. Un exemple de gestion et d’analyse complexes des données satellitaires.
Ce prix a été décerné par un jury composé d’experts scientifiques de la recherche et d’industriels du domaine spatial dont Laurent JOLY, Directeur adjoint de la recherche à l’ISAE-SUPAERO.