Investir et s’investir dans la formation et la recherche pour répondre aux enjeux de la transition énergétique

Des étudiants sensibilisés aux enjeux écologiques

Caroline BERARD, directrice de la formation ingénieur, les rappelle aux 220 élèves de première année, « l’aéronautique a relevé trois défis : faire voler des avions, les rendre sûrs, et démocratiser leur accès en abaissant les coûts de production. Il y en a désormais un quatrième et ce sera à vous de le relever, concevoir des avions décarbonés. Le ton est donné.
Interpeller, sensibiliser et faire interagir les élèves en situation d’intelligence collective sont les objectifs de la fresque du climat. Atelier créatif qui consiste à trouver et à expliquer en trois heures, les liens de cause à effet entre les 42 cartes du jeu et à co-construire une véritable “Fresque” du changement climatique.

Une pédagogie innovante qui entre dans #Larentréeclimat, initiative nationale qui a pour objectif de former 10 000 étudiants de grandes écoles à ces enjeux.
80 % des étudiants de première année à l’ISAE-SUPAERO souhaitent être formés au développement durable. Pour répondre à cette demande, l’ISAE-SUPAERO propose dans le cadre du cursus ingénieur de première et de deuxième année un module « Transition énergétique : quel rôle pour l’ingénieur ». En 3e année, les étudiants peuvent choisir, le module « Energie, transport et environnement » comme domaine d’application.
Pour aller plus loin, le programme d’ouverture sociale OSE l’ISAE-SUPAERO projette d’étendre l’atelier de la fresque du climat dans 22 collèges et lycées partenaires pour sensibiliser les plus jeunes dès l’année scolaire 2019/2020.

Le climat une priorité dans l’enseignement supérieur

Plus largement encore l’ISAE-SUPAERO a signé, par l’intermédiaire de son Directeur Général Olivier Lesbre le manifeste émis par The Shift Project, think tank qui œuvre en faveur d’une économie libérée de la contrainte carbone. Ses récents travaux sur l’enseignement des enjeux climatiques et énergétiques dans l’enseignement supérieur ont fait émerger une volonté forte de la communauté pédagogique du supérieur ainsi que des étudiants pour une réponse organisée de formation aux enjeux climatiques. Plus de 80 dirigeants d’établissements et 1000 enseignants et chercheurs, en tête d’une liste de quelque 7.500 signataires, lancent un appel à l’Etat pour qu’il "initie une stratégie de transition de l’enseignement supérieur positionnant le climat comme l’urgence première".

Des alumni s’engagent

Le collectif SUPAERO-DECARBO, composé d’une vingtaine d’ingénieurs diplômés des promotions 2000 et 2001 a interpellé la Fondation ISAE-SUPAERO sur son rôle dans la transition énergétique dans l’industrie aéronautique. En réponse, la Fondation a décidé d’intégrer cette dimension environnementale à sa raison d’être en se positionnant sur de grands enjeux qui vont très au-delà du court terme. « La Fondation œuvre à développer le rayonnement et le leadership mondial de l’Institut, en proposant et accélérant la réalisation de projets innovants qui contribuent à un monde durable ».

Des initiatives fortes pour le transport aérien de demain

Avec l’aide de la Fondation et des industriels de l’aéronautique, plusieurs chaires de recherche ont été créées à l’ISAE-SUPAERO ces dernières années pour travailler à de nouveaux concepts de transport aérien de qualité, tout en réduisant leur empreinte écologique.

La Chaire Cedar « Chaire for Eco-Design of AiRcraft » créée par Airbus il y a 6 ans a pour objectif de définir des concepts disruptifs du transport aérien grâce à l’introduction, dès la conception de l’avion, de technologies innovantes. Renouvelée au salon du Bourget de cette année elle reprend ces grandes orientations en y intégrant une démarche plus globale d’ingénierie environnementale.
Cette Chaire participe ainsi à sensibiliser et former les futurs ingénieurs aéronautiques au développement durable du transport aérien. Elle soutient des recherches sur des concepts innovants pour préparer les prochaines générations d’avions de transport.

C’est également la vocation de la chaire Safran-AEGIS lancée en 2016, destinée à réduire l’empreinte sur l’environnement en diminuant les rejets polluants et les émissions sonores de la propulsion aéronautique. Elle travaille sur de nouvelles formules d’intégration des moteurs et de la cellule. Sur le plan économique, la consommation de carburant est au cœur des préoccupations, mais l’opérabilité, la maintenance, et les missions sont aussi prises en compte.
Lancée en 2019, la chaire Daher a pour objectif de mener des recherches sur la conception et la certification d’avions légers à propulsion hybride-électrique.