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Rencontre avec Joseph Risson, élève ingénieur, lauréat d’une bourse pour son projet Viraj H2
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La fondation suisse Jean-Jacques et Felicia Lopez-Loreta pour l’Excellence Académique a récompensé vendredi 8 décembre Viraj H2, un projet issu de l’ISAE-SUPAERO. Joseph Risson, en 3e année du cursus ingénieur, étudie une hybridation entre un turbopropulseur à hydrogène et une pile à combustible, afin d’accélérer la décarbonation du transport aérien. La dotation d’1 M€ permettra à Joseph et à son associé Paul de Goÿs de valider la technologie de leur innovation.
Joseph Risson est en 3e année du cursus ingénieur ISAE-SUPAERO, filière Dynamique des fluides, domaine Conception et opération des aéronefs. Et déjà à la tête d’une start-up innovante. Féru d’aéromodélisme et concerné par les enjeux du monde de demain, il a déjà mené au cours de son cursus plusieurs projets innovants visant à la décarbonation de l’aérien. Viraj H2 est le dernier en date. Repérés par la fondation suisse Lopez-Loreta, Joseph et son associé Paul de Goÿs ont reçu 1 M€ pour poursuivre leurs recherches sur ce mode de propulsion innovant. Rencontre avec Joseph Risson à l’InnovSpace, où il « passe son temps » et où la start-up Viraj H2 a ses locaux.
Quelle plus-value veut apporter Viraj H2 par rapport aux modes de propulsion décarbonés déjà à l’étude dans le secteur aérien ?
Joseph Risson : Il existe deux technologies principales de propulsion à hydrogène : la combustion directe (turbopropulseur / turbofan) et la pile à combustible. Notre objectif est d’allier les avantages de chacune des deux technologies : la densité de puissance du turbopropulseur et le rendement de la pile, afin d’optimiser le système propulsif en fonction des phases de vol et de la mission. La seconde plus-value de cette hybridation consiste à récupérer la vapeur de la pile pour l’injecter dans la turbine. Cela viendra réduire les émissions de NOx (oxydes d’azote) émis par le turbopropulseur et augmentera l’efficacité et la densité de puissance du groupe motopropulseur.
Que vous a apporté l’ISAE-SUPAERO en termes de formation et d’accompagnement dans le développement de ce projet ?
J. R. : Durant mon cursus, les cours théoriques m’ont permis d’acquérir de nombreuses connaissances et les clubs techniques de réaliser des projets techniques, ce qui est un vrai plus ! Pour ces différents projets, qui ont mené à Viraj H2, nous avons bénéficié des infrastructures de recherche de l’Institut. Pour l’achat des composants, nous avons reçu le support financier du BDE et de la Fondation ISAE-SUPAERO. Et à présent que nous développons notre startup, nous sommes suivis par l’InnovSpace, l’incubateur de l’Institut, qui nous héberge et accompagne notre développement.
En quoi la bourse Lopez-Loreta vous permettra-t-elle de mener à bien votre innovation ?
J. R. : Elle nous donne les moyens de passer du prototype basse puissance à une phase de recherche et développement structurée au sein de trois laboratoires partenaires : le laboratoire Laplace (Laboratoire Plasma et Conversion d’Énergie), l’IMFT (Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse) et l’ISAE-SUPAERO. Nous estimons cette phase de maturation à environ quatre ans. Elle permettra le recrutement d’ingénieurs et donnera lieu à deux thèses. L’objectif est d’évaluer les gains de cette propulsion et de développer les premiers prototypes.
