Alumni : Interview de Jacqueline COHEN-BACRIE / Airbus

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Nous avons rencontré Jacqueline COHEN-BACRIE, A350 Ingénieur en chef local France chez Airbus.
Diplômée en 1981 de SUPAERO, elle nous raconte son parcours et son expérience.

Jacqueline Cohen
Jacqueline COHEN-BACRIE, A350 Ingénieur en chef local France chez Airbus

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Passionnée d’aéronautique, je me rêvais pilote ! Mais dans les années 80, faute de débouchés, le concours de l’ENAC est annulé. Je poursuis donc à l’ISAE-SUPAERO (à l’époque Supaero) et tente avec mon diplôme d’ingénieur en poche d’entrer à l’EPNER (l’Ecole du Personnel Navigant d’Essais et de Réception). Mon aventure d’ingénieur commence donc au sein du département des essais en vol de la division Missile d’Aerospatiale.

Après y avoir exercé différentes fonctions, aux essais, puis aux études et enfin à la direction des programmes Air-Sol, j’intègre Airbus (encore Aerospatiale-Matra) en 1998. En tant que responsable essais sol et vol, j’accompagne les programmes A350-600/500 puis l’A380 jusqu’à son premier vol. J’enchaîne ensuite des rôles d’ingénieur en chef, notamment sur l’A300 puis l’A400M pour lequel j’ai la responsabilité technique des systèmes.
Le métier d’ingénieur offre autant d’expériences variées que passionnantes !

En quoi consistent vos missions au sein d’Airbus ?

Je suis engagée sur le programme A350, en tant qu’ingénieur en chef. C’est une direction technique avec des responsabilités couvrant les composants majeurs de l’avion, tant pour la conception initiale que pour les étapes d’évolutions ou le maintien de la navigabilité de la flotte en service.

Cet avion est le plus moderne et nous devons continuer à le faire évoluer ; en tirant profit de ses systèmes, par exemple, pour introduire des fonctions avancées d’aide au pilote rendant l’avion encore plus sûr, ou en optimisant sa structure pour aller plus loin dans les réductions de masse et de coûts de production, enfin en améliorant les performances de l’avion, toujours plus éco-efficient notamment grâce aux avancées faites avec le motoriste.
Cette recherche permanente de la compétitivité de nos produits nous permet aujourd’hui de rivaliser avec Boeing.

Quels souvenirs gardez-vous de vos études au sein de l’ISAE-SUPAERO ?

Mes années d’école furent un pur bonheur. Elles ont comblé ma curiosité, les matières me passionnaient, les professeurs étaient tous accessibles et extrêmement compétents et impliqués dans leur domaines.
L’équilibre était parfait entre l’exigence du parcours, mêlant théorie et pratique, et l’ouverture sur des activités extra-scolaires enrichissantes.
Évidemment, j’en ai profité pour passer mon brevet de pilote privé, au rythme d’une heure de vol financée par les « petits cours » donnés à un lycéen….

Un conseil à donner aux étudiants actuels et futurs étudiants de l’Institut ?

Il faut qu’ils profitent au maximum de ce que l’école leur offre. Il y a un tissu technique et technologique incroyable. Les projets qu’ils peuvent entreprendre avec le soutien de leurs professeurs, en laboratoire, en entreprise ou à l’étranger, et l’ouverture sur le monde industriel qu’ils permettent sont le plus bel atout pour enrichir leurs connaissances mais aussi, et surtout, leurs personnalités.

Autre point que vous souhaiteriez aborder ?

Je souhaiterais parler d’un sujet que j’ai trop longtemps intériorisé….
Les jeunes femmes, qui sont maintenant plus nombreuses dans les dernières promotions, ont toute leur place dans nos métiers : elles doivent avoir les mêmes ambitions que leurs camarades masculins.
Il y a, chez Airbus, une prise en compte de l’importance de cette diversité dans les ressources humaines de l’entreprise. Tant pis s’il a fallu passer par un peu de discrimination positive, le résultat est une présence visible dans tous les domaines d’activité.

Mon engagement dans ce sens a commencé avec « Capital Filles », une association dont l’objectif est d’accompagner les jeunes filles en terminale technologique et de les inciter à poursuivre des études scientifiques au-delà du baccalauréat. J’ai compris qu’une oreille attentive et quelques mots d’encouragement pouvaient les aider à lever leurs doutes et à persévérer.
Je continue depuis dans l’entreprise en tant que mentor interne pour les jeunes femmes qui demandent à être accompagnées.
La transmission n’est certainement pas la moins importante de mes missions.

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