Direction de l’ISAE-SUPAERO : passage de témoin entre Olivier Lesbre et Marie-Hélène Baroux
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Olivier Lesbre quitte ses fonctions après dix années passées à la tête de l’ISAE-SUPAERO.
Cette décennie correspond à une transformation importante de l’Institut, en termes de développement et de réponse à de nouveaux enjeux sociétaux.
Une impulsion que Marie-Hélène Baroux aura la charge de poursuivre.
Date historique pour l’ISAE-SUPAERO. Après dix ans comme directeur général de l’Institut, l’ingénieur général de l’armement Olivier Lesbre a cédé ce mardi 10 septembre sa place à sa successeure, Marie-Hélène Baroux. La nouvelle directrice générale de l’Institut a salué l’héritage de son prédécesseur, qui a « placé l’institut à la tête mondiale des formations en ingénierie aérospatiale ». Également ingénieure générale de l’armement, elle aura la charge de poursuivre la transformation de l’Institut dans un contexte de compétition et de changements sociétaux majeurs.
« L’Institut est à un moment très important de son histoire », a rappelé en préambule Marwan Lahoud, président du conseil d’administration de l’ISAE-SUPAERO. « Il faut à la fois réinventer l’aviation dans un monde fini et la manière d’apprendre et d’enseigner. »
Changement de dimension
Des changements amorcés sous l’impulsion d’Olivier Lesbre, qui a eu « la volonté d’ouvrir de nouveaux horizons et de développer des partenariats », a souligné Caroline Krykwinski, directrice des ressources humaines de la Direction Générale de l’Armement. En une décennie, l’ISAE-SUPAERO a ainsi changé de dimension avec « un enrichissement considérable de son offre de formation, la densification de ses activités de recherche et le repositionnement de l’école au niveau international ».
Caroline Krykwinski a également salué le « haut niveau de professionnalisme » d’Olivier Lesbre, qui clôturait avec ces dix années à la tête de l’ISAE-SUPAERO une carrière « au service de l’intérêt général, de l’aéronautique et du monde de la défense ». Le désormais ex-directeur général a quant à lui insisté sur deux points qui lui tiennent à cœur : « promouvoir le modèle d’excellence français de formations que sont les classes préparatoires et les Grandes Écoles » et « soutenir le secteur aéronautique en répondant aux nouveaux défis qu’il traverse ».
« Impacts sociétaux considérables »
Des défis que Marie-Hélène Baroux connaît bien, ayant officié comme directrice générale adjointe de l’ISAE-SUPAERO entre 2019 et 2021. Consciente des « impacts sociétaux considérables » de l’Institut, elle a également souligné les nouveaux enjeux géopolitiques auquel il devra répondre. Elle, qui a connu une longue carrière au sein de la DGA, a insisté sur « le renforcement des liens de l’Institut avec la défense, avec notamment la mise en place de nouveaux cursus ». Elle a également souligné « la consolidation des alliances avec nos partenaires industriels aéronautiques et spatiaux ».
« Dans un contexte de changement rapide, tant pour l’aéronautique que pour l’espace, nous nous devons de fournir à notre base industrielle et technologique des ingénieurs de très haut niveau scientifique, passionnés par le secteur aérospatial, maîtrisant la complexité des systèmes, possédant les clefs pour innover et trouver des solutions et conscients d’être au service de la société de demain », a-t-elle insisté.
Diversification des profils
Première femme à diriger l’ISAE-SUPAERO, elle prône également « l’intensification de la diversité des profils, difficile dans le secteur aérospatial » : « La diversité apporte de la richesse, dans le partage des points de vue et des idées, elle stimule et renforce l’innovation comme l’intelligence collective ; je peux en témoigner au travers de mon propre parcours professionnel. »