3 questions à… Marie-Bertille Mosnier, membre du S-Cube de 2018 à 2022

Pourquoi avez-vous rejoint le S-Cube  ?

«  J’ai commencé à lancer des fusées dès le collège car il y avait un club encadré par Planète Sciences. J’ai poursuivi au lycée, puis en prépa. En juillet 2018, je suis devenue bénévole dans l’association Planète Sciences pour le contrôle qualité des fusées étudiantes. C’était la première fois que je rencontrais des étudiants du S-Cube. Deux mois plus tard, je suis entrée à Supaéro et j’ai été appelée pour rejoindre le S-Cube et même prendre en charge les deux projets suivis par le CNES pour qui ils avaient besoin d’un responsable de projet  !  »

Quel temps fort retenez-vous de cette expérience  ?

«  Le CNES nous a orienté vers un projet autour d’un nanolanceur orbital avec une possibilité de retour à la SpaceX. Il n’y avait pas de budget, c’était un vrai défi. Nous avons d’abord imaginé une solution de grid fins, des ailerons pour faire pivoter la fusée sans utiliser les moteurs. L’idée n’a pas été retenue, mais nous avons obtenu 20 000 € pour des essais l’année suivante. Ensuite, il y a eu le Covid, mais nous sommes repartis sur ce projet en 2021-2022 par un autre angle d’attaque. Un ami, Ruben Jaoui, étudiant en mécanique des fluides, a eu l’idée de créer un calculateur pour éviter certaines gammes de résonnances mécaniques pouvant impacter l’équilibre de la fusée et sa trajectoire. Nous avons créé ce calculateur pour le CNES et avons par là même démontré la qualité du niveau technique des étudiants de l’ISAE-SUPAERO  !  »

Qu’est-ce que ces années au S-Cube vous ont apportées  ?

«  En intégrant le S-Cube, je m’attendais à de la conception technique, comme ce que j’avais connu dans les clubs-fusée que je fréquentais dans l’enseignement secondaire et en prépa. Mais j’ai très rapidement été amenée à faire de la gestion de projet, ce qui était complètement nouveau pour moi. En 2e année, je suis devenue responsable de projet, c’est-à-dire ingénieur système, avec une vision globale sur le projet. Ça m’a énormément appris sur la gestion technique, sur la gestion d’une équipe et sur le côté humain.  »